« C’est un service de jumelage pour favoriser la cohabitation. C’est aussi un service d’accompagnement, en fait, pour jumeler les gens. On les accompagne dans tout le processus », lance Anne-Marie Courtemanche, coordonnatrice du projet Habitations partagées Avignon.

Il aura fallu attendre longtemps avant de voir aboutir le projet Habitations partagées Avignon : un nouvel outil inspiré de ce qui se fait ailleurs au Québec et dans le monde. Ce nouveau service veut mettre à profit les propriétaires de maison qui auraient une place pour accueillir des locataires.

« On est rendu les rois de l’individualisme et de la vie seul. On vit tous, ou presque, seuls dans nos grandes maisons gaspésiennes (…) On a un travail à faire pour réapprendre à vivre ensemble », ajoute madame Courtemanche.

Habitations partagées est un service gratuit. Il permet de mettre en contact le locateur au meilleur locataire possible selon le formulaire préalablement rempli et de faire le meilleur match possible… de manière sécuritaire.

« Ça peut être une personne âgée qui accueille un travailleur… une personne âgée qui accueille une autre personne âgée… parce qu’elles veulent cohabiter et s’offrir plus de liberté. La vie à deux ça coûte moins cher », renchérit la coordonnatrice du projet.

« Il est lancé et on verra en cours de route… C’est un projet pilote. C’est un essai qu’on fait. Si ça percole dans la communauté et qu’on réussit à lever… Je ne sais pas… 25-30 jumelages… Ça sera un succès. Peut-être que ça fera boule de neige », sourit Ambroise Henry, directeur général de Ressource en logement collectif GÎM.

Derrière toute cette mécanique, il y a la MRC d’Avignon… mais aussi les principaux acteurs du milieu locatif de la région.

« Il faut être accueillant… Et accueillant autre que touristiquement parlant. Accueillant pour de vrai. Accueillant pour les nouveaux arrivants qui veulent venir s’installer dans notre communauté, qui veulent venir s’impliquer dans notre communauté », insiste monsieur Henry.

Pour le moment, le service en est à ses balbutiements et sera offert seulement pour quelques mois. Mais si l’effet boule de neige souhaité se produit, le mandat pourrait se poursuivre… et même influencer d’autres municipalités aux prises avec la crise du logement.

« L’humain a cette tendance-là à attendre un peu trop longtemps pour faire les choses… attendre que la catastrophe soit imminente pour faire quelque chose », philosophe Anne-Marie Courtemanche.

Au cours des prochaines semaines, la chargée de projet multipliera la publicité autour du nouveau produit locatif. Si la réponse correspond aux attentes, l’outil pourrait réellement solutionner, en partie, la crise du logement qui frappe la région. Louis-Philippe Morin, CHAU TVA, Maria.