Des frais qui font réagir les patients du groupe de médecine familiale, rencontrés devant les bureaux actuels sur la rue Lafontaine. Le stationnement est présentement gratuit.

« C’est assez cher, on va se stationner ailleurs et on va marcher », affirme un homme.

« Je trouve que c’est exagéré, c’est pas mal cher, 8$ pour une heure », ajoute un autre.

Groupe Medway explique que ces tarifs sont les mêmes que pour les autres cliniques dont il fait la gestion, ailleurs au Québec.

« Nous, nos stationnements souterrains sont payants de façon générale, parce que ces stationnements-là, il faut les aménager et les entretenir. C’est aussi une façon de protéger l’accessibilité des stationnements pour nos patients », affirme Sophie Maltais, la directrice des communications et du marketing.

« Notre capacité à gérer efficacement la clinique GMF fait en sorte que les gens s’en sortent avec une heure de stationnement et repartent », assure-t-elle.

Gratuit pour les usagers du CLSC

Le stationnement sera toutefois gratuit pour les citoyens qui iront au CLSC. Selon le CISSS du Bas-Saint-Laurent, les automobilistes pourront prendre un billet à la guérite et le faire valider à l’intérieur.

85 espaces au 2e sous-sol seront réservés pour le CLSC, soit 15 pour les usagers et 70 pour les employés, qui devront pour leur part payer les tarifs en vigueur pour les établissements de santé, comme c’est le cas pour les hôpitaux ou la Maison des aînés.

« Sous toutes réserves, où le CLSC est actuellement, on parle d’une centaine de stationnements et j’en comprends que ce n’est pas suffisant. Pour moi, c’est une préoccupation », déclare Johannie Blais.

Un questionnaire aurait été envoyé aux employés pour déterminer les besoins, selon la présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent. Elle aurait toutefois souhaité davantage de transparence de la part du CISSS et qu’il y ait une véritable consultation.

La présidente de l’APTS du Bas-Saint-Laurent explique que bien des professionnels doivent utiliser leur véhicule pour offrir des soins et des services à domicile. Elle craint que les syndiqués et les citoyens doivent parfois se stationner à une bonne distance, faute d’espaces suffisants.

« La maman qui arrive avec son bébé et sa coquille, mais aussi nos travailleurs, qui peuvent avoir de l’équipement lourd, des valises à transporter », s’inquiète Mme Blais.

De son côté, la Ville de Rivière-du-Loup ne ferme pas la porte à retirer la réglementation qui limite à 90 minutes le stationnement dans les rues du secteur une fois le chantier terminé, mais aucune décision n’a encore été prise.

Les premiers locaux bientôt prêts

D’ici décembre, le revêtement et les travaux extérieurs majeurs du complexe seront complétés. Les travaux d’aménagement seront principalement par la suite à l’intérieur du bâtiment.

Les espaces commerciaux, situés sur les trois premiers étages, seront prêts en premier.

Les locaux du CLSC doivent être livrés en décembre. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent devra prendre le temps d’aménager les lieux. Le défi sera ensuite de déménager graduellement les employés, sans qu’il y ait de bris de service pour les patients. Les citoyens seront avisés, lors de leur prise de rendez-vous, de l’endroit où ils devront se rendre, que ce soit dans le bâtiment actuel sur la rue St-Laurent ou dans l’édifice neuf sur la rue Saint-Louis.

Pour le GMF Lafontaine, le déménagement est aussi prévu au début 2025. Les autres locaux commerciaux seront également terminés à ce moment. Un centre dentaire et une pharmacie y seront situés notamment, mais les responsables ont choisi de s’y installer plutôt au printemps.

Pour leur part, les premiers locataires résidentiels pourront intégrer leurs condos au printemps. La plupart déménageront toutefois en juillet. Comme pour ses autres édifices dans la province, Groupe Medway effectuera la livraison en séquence, étage par étage.

« On commence par l’espace commercial et au fur et à mesure que les étages sont prêts, on invite nos locataires résidentiels à venir s’installer », explique Sophie Maltais.

Le promoteur assure que la cohabitation entre les citoyens et les ouvriers qui viendront effectuer les travaux à l’intérieur ne posera aucun problème. « C’est comme ça dans tous nos chantiers, et ça se passe très bien », affirme Mme Maltais.

Le Groupe Medway a par ailleurs baptisé son nouveau bâtiment « Medway Rive », étant donné qu’il se situe sur le bord de la rivière du Loup.