Grippe : engouement pour la vaccination
Publié le 29 octobre 2020 à 17:08, modifié le 29 octobre 2020 à 17:26
Par: CIMTCHAU
On sent présentement un réel engouement pour le vaccin contre la grippe. Pour faciliter la vie des personnes à risques qui veulent se faire vacciner, les pharmaciens auront accès aux doses de la santé publique dès le 1er novembre.
Depuis quelques jours, l’agenda de rendez-vous pour la vaccination à la pharmacie de Saint-Antonin se rempli à la vitesse grand V. «On est déjà pratiquement au quadruple de la vaccination qu’on faisait avant qu’on ait accès à des doses de la santé publique», affirme le pharmacien-propriétaire, Didier Rioux.
Il a environ 300 doses de la santé publique disponibles en plus de ses 100 doses habituelles. «C’est certain qu’on a un lien de confiance avec les patients. Des gens nous connaissent, ils viennent à la pharmacie, ils rencontrent les pharmaciens et leur équipe plusieurs fois à l’intérieur du même mois,» explique le pharmacien.
La santé publique vise un taux de vaccination de 80 % de la population à risque. «On a l’impression dans le fond que les gens ont bien entendu notre message», reconnait la responsable de la campagne de vaccination au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Nathalie Bond.
La population semble consciente de la nécessité de se faire vacciner. «Comment tu fais pour savoir si tu vas avoir la covid ou la grippe ? Tu prends pas de chance,» affirme un citoyen. «On doit se protéger pour la grippe parce que je pense que quelqu’un qui va avoir les deux, il ne passera pas au travers», ajoute un autre homme. «Je ne me suis jamais fait vacciner contre la grippe. » Et là dans le contexte de pandémie ? » Pas sûr ben, c’est à y penser», complète une dame.
Un engouement qui s’explique aussi par le contexte de pandémie. «On sait également probablement qu’une combinaison de la COVID et de la grippe, c’est un mélange qui pourrait être facilement explosif donc ce n’est pas quelque chose qu’on veut. (…) C’est s’assurer une bonne protection», confirme Didier Rioux. «On veut diminuer la pression sur nos services, par le fait même les gens en se faisant vacciner vont être protégés et ne se présenteront pas dans les services d’urgence», ajoute Nathalie Bond.
Une nouveauté qui demande aux pharmaciens de s’adapter. «C’est certain que c’est beaucoup de gestion, beaucoup de personnel, des nouvelles procédures à mettre en place, à former toute l’équipe pour que ça se passe bien», conclut le pharmacien.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent a commandé 35 000 doses de vaccins cette année. Et pourrait en demander davantage en cas de besoin, à moins que les quantités disponibles dans la province ne soient épuisées.