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Grève des ingénieurs de l’État : minuit moins une pour des chantiers

Publié le 27 juin 2022 à 17:22, modifié le 27 juin 2022 à 17:32

Par: Jérôme Gagnon

Des entrepreneurs et des municipalités de Charlevoix s’inquiètent du prolongement du litige entre le gouvernement du Québec et ses ingénieurs.

Une troisième grève générale illimitée a été déclenchée mardi dernier. Les ingénieurs demandent une meilleure répartition des augmentations offertes à ses membres. Pendant ce temps, des retards s’accumulent.

La machinerie est prête, l’entrepreneur et ses employés aussi, mais la réfection du boulevard MGR-de Laval à Baie-Saint-Paul tarde toujours. Une réalité qui affecte d’autres municipalités dans la région.

« C’est une épée de Damoclès qui nous pend sur la tête comme municipalité et comme on a à cœur la sécurité des gens, on voudrait que ça soit réglé le plus rapidement possible », explique le maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay.

À Saint-Siméon, des travaux du Ministère des Transports doivent être réalisés cet été sur le pont de Port-au-Persil. Des restants d’ouragans ont fait déborder la rivière et causé des dommages matériels dans le passé.

«  S’il faut qu’on attende l’année prochaine et il y a toujours l’automne qui est dangereux pour nous en raison des ouragans en provenance des États-Unis. De plus, il y a une section du pont qui est non assurable maintenant », dit-il.

À Clermont, un nouveau développement domiciliaire doit voir le jour. Les travaux sont prévus à la fin août, début septembre. Selon le maire, le temps presse. Une situation frustrante. Or, ils ne sont pas seuls incommodés.

« C’est vraiment une situation sans précédent. Un état de crise pour les entrepreneurs et nos membres ne sont plus capables de supporter financièrement ce fardeau fiscal », lance Tytus Zurawsky, président de l’organisme, Bitume Québec.

Les entrepreneurs spécialisés ont lancé un cri du cœur la semaine dernière. Une vague de mise à pied pourrait suivre si aucune entente ne voit le jour.

« L’ouvrage ne s’est pas fait en mai puis en juin, c’est de l’ouvrage perdu, on peut plus le rattraper. On essaie juste de sauver la saison pour que ça ne soit pas un désastre complet », mentionne-t-il.

Tous espèrent que le litige entre le gouvernement et ses ingénieurs prenne fin. Un total de 278 chantiers routiers sont actuellement affectés par le conflit de travail avec les 1800 ingénieurs de l’État, qui perdure depuis le 22 avril dernier.