« Ça serait le fun que ça bouge un peu, que nos enfants deviennent la priorité », lance Valérie Deschênes.

Plusieurs familles ont répondu à l’appel de cette maman et sont venues marcher avec leurs poussettes aux côtés de celles qui prennent soin de leurs enfants, jour après jour. « On les aime beaucoup, c’est important de les supporter, de leur montrer qu’on les appuie dans tout ça », estime-t-elle.

« Ça fait chaud au cœur et ça nous encourage à tenir bon », ajoute Nathalie Pelletier, qui est éducatrice qualifiée au CPE Les Calinours.

Trouver un plan B est loin d’être toujours évident, mais ces parents restent solidaires.

« On est chanceux, on a des grands-parents qui sont disponibles pour nous pour d’autres. Ça peut être plus compliqué pour d’autres, les congés de maladie s’épuisent. Mais je pense que ça vaut la peine quand même de les appuyer », explique Mme Deschênes.

Les éducatrices sont conscientes que plusieurs parents font face à tout un casse-tête, mais elles ne comptent pas lâcher le morceau. La pénurie de personnel fait mal et le recrutement est actuellement difficile dans plusieurs installations.

« Faut se battre, c’est sûr qu’il faut se battre! On ne le fait pas juste pour nous autres, pour nos conditions et nos salaires. On le fait de tout cœur pour sauver le réseau. C’est quelque chose de bien qui a été mis sur place, il ne faut pas le perdre » soutient Nathalie Pelletier.

Même si elles espèrent qu’une grève générale illimitée sera évitée, les familles demandent aussi à Québec de reconnaitre la profession à sa juste valeur.