Grève de la construction: les manifestants font du bruit
Publié le 29 mai 2025 à 16:35, modifié le 30 mai 2025 à 16:37
Par: Cloe De Gagne

L’Alliance syndicale de la construction a déclenché hier une grève générale illimité pour les travailleurs du secteur résidentiel. Le salaire est le principal enjeu qui poussent les travailleurs à manifester. En Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, plus de 7000 travailleurs sont mobilisés et font du bruit.
Les grévistes se sont rassemblés dans différents coins de la Gaspésie dont à Carleton-sur-Mer, à Paspébiac et à Gaspé. Le salaire est le principal enjeu qui poussent les travailleurs à protester dans les rues. Ils veulent que l’écart salarial soit moins prononcé entre les différents secteurs de construction.
« Ce qu’on donne toujours comme exemple c’est un charpentier menuisier qui a 10% d’écart avec les autres secteurs de travail donc ce qui contribue à un exode de nos travailleurs, travailleuses vers les autres secteurs. Donc si on veut atteindre les objectifs d’habitation, il faut adresser cette problématique là. » affirme Alexandre Ricard, porte-parole de l’Alliance Syndicale de la Construction.
La grève des travailleurs de la construction survient alors même qu’il est difficile de trouver des logements dans plusieurs villes.
« Je pense que ce qui va avoir un plus grand impact sur la crise du logement c’est si on ne réussit pas à avoir une attractivité pour nos travailleurs, nos travailleuses dans l’industrie de la construction pour accomplir l’ampleur de la tâche qu’on a en matière d’habitation au Québec. C’est sûr que ça cause de la turbulence de faire une grève, ce n’est pas là où on aurait voulu se rendre. On aurait aimé avoir plus d’ouverture à la table de négociation face aux revendications de nos travailleurs, travailleuses qu’on croit encore aujourd’hui très légitimes. » ajoute Alexandre Ricard.
Dans le secteur de la Gaspésie et du Bas Saint-Laurent, plus de 7000 travailleurs de l’industrie sont en grève. Pour le secteur résidentiel seulement, ils sont environ 2300 travailleurs à exiger de meilleures conditions. En Gaspésie, ce sont 648 unités de logements qui seront affectés par l’arrêt de travail.
Nous avons sondé la population pour savoir ce qu’ils pensent du moyen de pression utilisé et des possibles répercussions.
« Ça va avoir un impact, oui. Mais d’un autre côté, il n’y a aucun moyen de pression qui ne dérange pas. Je suis aussi syndicaliste d’un autre syndicat donc je les supporte, mais in va voir les impacts que ça va avoir à court, moyen termes. » affirme Rock Boudreault, un résident du secteur.
« Ça va nuire beaucoup. Parce qu’il y a beaucoup de monde qui attendent des logements. C’est ça qui est de valeur. » a remarqué Monique Lévesque, une résidente de Carleton-sur-Mer.
« Je ne pense pas ici en Gaspésie. On a des entrepreneurs et tout le monde se connait. Je ne pense pas que les syndiqués vont embarquer là-dedans. Je pense que c’est plus en ville. » ajoute Rémi Allard, un résident du coin.
On a tenté de parler avec des manifestants à Carleton-sur-Mer et à Paspébiac, mais ils ont refusé de commenter, nous référant plutôt au syndicat.