Aucune stabilité au sein des entreprises, manque d’ouverture à la négociation, les grévistes condamnent le traitement qu’ils reçoivent de la part des entreprises qui les engagent.

« Je vais te dire que nous autres, nos apprentis, en première année, s’ils allaient travailler au McDonald ils auraient plus de salaires que nous autres. Ça fait que c’est… », explique l’électricien et membre engagé au sein du local 2166 de l’international brotherhood of electrician workers, Denis Savoie.

En voyant la ligne de piquetage, plusieurs autres travailleurs du milieu de la construction œuvrant sur l’agrandissement de l’hôpital de Bathurst sont rentrés chez eux. Ce retrait pourrait entraîner du retard dans la construction de nombreuses infrastructures aux Nouveau-Brunswick.

« On va y aller jusqu’au bout probablement. On essaye de ne pas lâcher. Nos revendications ne sont pas assez hautes pour dire « oui on va couper là-dessus ». On a déjà perdu assez dans les cinq dernières années et les années d’avant il y a des choses qu’on a perdues qu’on n’aurait pas dû perdre », déclare M. Savoie.

Le syndicat déclare que ses revendications sont minimes dans le présent contexte, puisqu’elles ont cinq années de retard. Il demande une hausse de salaire sur trois ans avec une augmentation de 4% dès le 31 octobre.

« L’augmentation de salaire que l’on demande. C’est, 4 % jusqu’au 31 décembre cette année. 3 % pour l’année 2023.3 % pour l’année 2024. Et 2 % pour l’année 2025. (…)  L’embauche se fait assez de manière discriminatoire, on n’est pas d’accord avec ça », explique le président du local 2166 de l’IBEW.

Le mot d’ordre est solidarité. Sans convention collective, il est facile pour les entrepreneurs d’engager et de licencier quand bon leur semble. Ils affirment se battent pour les jeunes et pour l’avenir du métier qu’ils jugent négligé.

« On veut gagner une vie, on ne veut pas devenir riche, on veut gagner une vie, mais quand ça fait cinq ans que tu n’as pas d’augmentation de salaire c’est ridicule c’est même inacceptable. Même que les représentants gouvernementaux ne nous aident même pas… donc on est obligé de rester debout dans la pluie », déplore cet homme.

Un des entrepreneurs responsables de l’électricité sur le chantier de l’hôpital de Bathurst, l’entreprise Cahill, s’est abstenu de tous commentaires. Félix Côté CHAU TVA à Bathurst. -30-