Après plusieurs années à perdre une partie de son terrain, la propriétaire du Hill Top motel & restaurant a choisi de prendre les grands moyens. Des roches seront ajoutées sur cette falaise. C’est un soulagement pour Annie Pelletier, qui a même déjà songé à fermer et à démolir : «Je crois que je m’en sens déjà. Même cette semaine, les gens sont plus optimistes. Ils viennent plus. C’était rendu que même dans la section du fond, il n’y avait personne qui s’assoyait là. Ils voulaient tous s’asseoir dans le milieu. Ils ne voulaient pas aller où ce qu’il y a la vue. Puis, si je regarde, on va dire dix ans passés, c’était tout le temps la section du fond qui se remplissait en premier dans le restaurant.»

Plusieurs clients craignaient aussi pour leur sécurité en louant des chambres près des chutes. C’est maintenant chose du passé. En plus d’un demi-million de dollars provenant de l’organisation des mesures d’urgence de la province, plusieurs intervenants ont aidé à mettre en branle les travaux.

«Fallait que ça l’avance dans les derniers cinq ans. Donc, avec la collaboration de beaucoup d’Énergie NB, c’est là que ça l’a vraiment avancé. On appliqué pour des subventions. Puis, Énergie NB nous a aidés autant qui pouvait. Peut-être pas financièrement, mais au moins, ils étaient prêts à collaborer», a affirmé la propriétaire du Hill Top Motel & Restaurant, Annie Pelletier.

L’entreprise familiale va tout de même payer une bonne partie de la facture. Annie Pelletier aurait souhaité une participation de la Ville de Grand-Sault.

«On ne peut pas faire des emprunts sur les terrains qui ne nous appartiennent pas. Donc, on aimerait que ce qui a été fait présentement pourrait être continué pour sécuriser les propriétés qui longent le fleuve Saint-Jean», a expliqué le maire de Grand-Sault, Marcel Deschênes.

D’autres citoyens vivant à proximité des berges sont également dans l’incertitude quant aux mesures qui seront prises. Résidente au chemin tobique depuis 1984, Tina Leclerc remarque que l’érosion prend de l’ampleur au fil des années.  Elle somme les autorités d’agir.

«Au moins d’essayer de faire des décisions assez plus rapide parce que là, c’est ça. Nous autres, on est en limbo on va dire. On mets-tu des rénovations dans la maison ou qu’eux ils vont acheter la maison puis on déménage?», a lancé une résidente de Grand-Sault, Tina Leclerc.