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Gesgapegiag veut agrandir son territoire

Publié le 23 mai 2025 à 16:42, modifié le 23 mai 2025 à 16:42

Par: Patrick Giguère

Le conseil de bande de Gesgapegiag souhaite agrandir son territoire.  Trois zones dans des municipalités voisines ont été ciblées à Maria et de Cascapédia-Saint-Jules.

C’est en mars 2023 que le conseil de bande a déposé son projet à Services Autochtones Canada. Celui-ci consiste à annexer les lots des Chalets de l’Anse Sainte-Hélène, une terre agricole de la route Droken et le centre multiculturel aux abords de la route 132 aux terres de la réserve.

Gesgapegiag est déjà propriétaire, mais les lots sont les propriétés de Maria ou de Cascapédia-Saint-Jules.

Les élus de cette dernière ont d’ailleurs été surpris d’ouvrir une lettre du fédéral, la semaine dernière, puisqu’ils avait déjà rencontré des membres de la Premières Nations à ce sujet en novembre 2023.

« Nous autres on avait répondu qu’on n’avait pas nécessairement d’ouverture et on n’a pas reçu de communication après ça. Pour nous, le projet on croyait que c’était vraiment terminé », lance la mairesse de Cascapédia-Saint-Jules.

Le conseil municipal veut conserver les bons liens tisés avec leurs voisins.  Mais après avoir consulté les conseillers, Ashley Milligan assure qu’encore aujourd’hui qu’il n’est pas dans leur ADN de donner des parcelles de terrain, d’autant plus que la municipalité perdrait environ 1500$ annuellement en revenu de taxes.

« Tous les fonds nous aide pour les chemins, des projets pour les enfants ou les aînés. Oui, c’est minime, mais ça nous aide comme petite municipalité », raconte-t-elle.

À Maria, le conseil municipal a déjà répondu à la missive de l’organisme fédéral.

On croit que puisse que tout semble bien aller depuis les sept dernières années aux chalets locatifs et aux bureaux administratif qu’il n’est pas pertinent de les inclure à la réserve. Quant aux lots où se situe une usine de traitement de pêche et un lieu d’expression culturel, zoné agricole, la municipalité est d’avis que les terres annexées devraient être en contiguës à celle-ci afin d’éviter le morcellement du territoire municipal.

Advenant une annexation, Maria exige une compensation financière du fédéral. « On n’est pas défavorable ni favorable, mais il y a des commentaires qu’on a apporté dans la lettre », mentionne le maire. « Il y a la question de l’entretien des routes, la route Droken qui est important. Actuellement, on reçoit des taxes municipales; un montant d’environ de 14 ou 15 mille dollars qui n’est pas négligeable », note-t-il.

« Depuis 2023, on a eu aucun contact en lien avec ce projet là. Moi, je pense qu’il serait important d’avoir une communication avec Gesgapegiag pour connaitre mieux le projet qu’ils voudraient faire », pense Mme Milligan.

En bout de ligne, c’est Services Autochtones Canada qui devra trancher sur cette affaire.

On ne connait pas encore la date de la décision.

Personne n’était disponible au conseil de bande, vendredi, pour répondre à nos questions.