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Gesgapegiag marche en mémoire des 215 enfants retrouvés à Kamloops

Publié le 4 juin 2021 à 16:22, modifié le 4 juin 2021 à 16:23

Par: CIMTCHAU

Une marche a eu lieu vendredi matin dans les rues de Gesgapegiag pour honorer la mémoire des 215 enfants autochtones retrouvés près d’un ancien pensionnat en Colombie-Britannique.

L’heure était au recueillement vendredi dans la communauté micmaque de Gesgapegiag. Des dizaines de personnes se sont donné rendez-vous à l’école de la communauté pour marcher en mémoire des 215 enfants retrouvés enterrés près d’un ancien pensionnat à Kamloops en Colombie-Britannique.

« Aujourd’hui marque un moment vraiment triste! Ça nous rappelle l’époque coloniale qui a été en place sans arrêt pour trop longtemps, c’est fou! », exprime un membre du conseil de bande de Gesgapegiag, Bernard Jerome.

Plusieurs participants trouvaient important d’être présents à la marche.

« C’est important pour tout le monde, ce n’est pas juste notre communauté, c’est tout partout au Canada », affirme le chef de police de la communauté Marven Condo.

« Ce n’est pas seulement pour les 215 qui ont été retrouvés à Kamloops, c’est aussi pour toutes les personnes qui n’ont pas été retrouvées encore. C’est pour tous les enfants qui ont besoin d’être ramenés à la maison, ramenés à leurs parents et à leur communauté », explique une citoyenne présente à la marche.

Aucun pensionnat n’était situé en Gaspésie. Cela n’a pas empêché que des jeunes autochtones des communautés de Gesgapegiag et de Listuguj se retrouvent à fréquenter ce type d’établissement.

« C’était en Nouvelle-Écosse, à Shubenacadie. C’est à cet endroit qu’il les envoyait. C’est beaucoup d’enfants d’ici et de Listuguj qui ont été envoyés là-bas », racontait une dame quelques minutes avant le début de la marche.

Le membre du conseil de bande de Gesgapegiag, Bernard Jerome raconte qu’à leur retour du pensionnat, les enfants autochtones de sa communauté ne connaissaient pas leur culture et leur langue. Il qualifie d’atroces les événements du passé.

« Je n’ai pas de mots dans mon langage pour décrire l’atrocité qui prenait place à l’époque. Je ne pense pas que personne ne peut vraiment trouver un mot pour ça »