Gel de prix : une stratégie avantageuse pour les restaurateurs?
Publié le 20 juillet 2023 à 17:27, modifié le 20 juillet 2023 à 17:27
Par: CIMTCHAU
Une restauratrice propose une solution aux autres restaurants du Bas-Saint-Laurent pour contrer l’inflation qui sévit depuis les dernières années.
La propriétaire de La Fine cantine Chez Mag de La Pocatière a trouvé une façon de contrer l’inflation. Louise Paradis a décidé de geler le prix de ses hamburgers, frites et poutines : « On est tanné, comme tous les citoyens et concitoyens du Québec de la fameuse inflation qui se trouve partout », affirme-t-elle.
Ainsi, les prix affichés dans le menu sont les mêmes que l’an dernier.
« Nous on s’est dit, on ne joue pas là-dedans, on n’augmentera pas. On va plutôt conscientiser les clients à ce que nos prix demeurent les mêmes que l’année passée », ajoute la propriétaire.
Malgré la hausse des frais des fournisseurs, les propriétaires de la Cantine ont réussi à faire des profits. Ça leur a même permis d’attirer encore plus de clients. Parce que les gens vont moins au resto quand ça coûte cher.
« On aime mieux des fois aller à la boucherie proche de la maison, se payer la traite, puis rester chez nous », explique une touriste et mère de famille.
« Dans les endroits qu’on réserve, on essaye toujours de s’assurer qu’il y a une cuisine, pour que j’emmène mon autocuiseur et que je cuisine plus », ajoute a son tour une ontarienne de passage dans la région avec sa famille.
Une autre touriste continue d’encourager l’économie locale, malgré la hausse des prix : « J’essaye d’encourager les gens de la place, y’a toujours moyen d’y aller selon son budget. »
Pas pour tout le monde
Louise Paradis voudrait que les autres restaurants considèrent eux aussi de geler leurs prix : « Est-ce qu’il y aura impact? Probablement. Mais si minime soit-il, on le fait. »
Pour l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), geler les prix serait une bonne idée pour attirer les touristes qui boudent les restaurants. Mais ce serait difficile à appliquer, selon Dominique Tremblay, directrice des affaires publiques et gouvernementales à l’ARQ : « Y’a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte, est-ce que c’est une stratégie que tout le monde pourrait faire, malheureusement je ne penserais pas. »
En attendant, les gens du coin peuvent casser la croûte au même prix que l’an dernier.