Après avoir reçu près de 2 millions de dollars par les différents gouvernements, aménager des plans de conception, le Centre communautaire Griffon s’attendait à recevoir de l’aide financière de la part de la ville de Gaspé. Ce qui n’est finalement pas arrivé. La présidente du Centre a reçu une lettre de la municipalité, il y a quelques semaines avec une nouvelle qui l’a déstabilisée.

« Qui disait que notre projet n’était pas priorisé, au cours du prochain exercice financier, explique la présidente de Centre communautaire Griffon, Mireille Bilodeau. Je dois vous dire que nous avons été estomaqués de cette réponse, qui était pour nous invraisemblable, inconcevable. »

Des priorités qui ne sont pas à la bonne place, selon madame Bilodeau, surtout que le village de l’Anse-au-Griffon fête son 150^e anniversaire cette année

« Comment peut-il ne pas prioriser un projet qui représente 150 ans d’histoire d’acquis pour la population, exprime Mme. Bilodeau. Un projet auquel ils ont toujours supporté, alors on n’arrive pas à comprendre. »

Selon le maire de Gaspé, les coûts élevés sont au cœur de la décision. Le Centre communautaire demande 500 mille dollars en mise de fonds de la part de Gaspé.

« Sans compter les dépassements de coûts, raisonnablement prévisibles, affirme le maire de Gaspé, Daniel Côté. On le sait que le fédéral et le provincial n’aideront pas au dépassement de coûts et on sait que tous les coûts de construction, de cette année, excèdent, à peu près, 30% le budget qui avait été fait l’année dernière. Donc on le sait que le 500 000 demandé à la ville risque d’être beaucoup plus élevé. »

De plus la ville pourrait être prise avec d’énormes frais annuels. Devant les coûts astronomiques, la ville a demandé une révision des coûts. Ce qui a été fait par le centre. Par contre, le résultat n’a rien changé à la décision du conseil de ville.

« Cette année ça avait passé à 60 mille dollars, au lieu de 2 mille, par année, dit le maire. Dans ce cas-là, on a recommandé de revoir ce chiffre-là à la baisse, de trouver des moyens d’autofinancement. On nous a proposé un plan B à 20 mille dollars, mais sans justifier l’autofinancement, donc on a quand même de sérieux doutes. »

Pour l’instant, même si le Centre communautaire du Griffon s’est buté à un mur, l’organisation va continuer ses démarches, à la demande de la population.