« Je dirais que le mot qui ressort c’est : incompréhension. Pourquoi on est classé ci-haut. On a fait le calcul et il avait assez de cash pour se rendre jusqu’au dix-neuvième projet, il n’y avait aucun problème! ». rage Daniel Côté.

Le maire de la plus importante ville de la Gaspésie s’explique mal pourquoi son projet de nouvel aréna n’a pas été retenu par les fonctionnaires provinciaux.

Gaspé se classait pourtant au 19^e rang sur les 967 projets déposés dans le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et plein air.

« À la suite de l’analyse objective, on aurait dû avoir le financement et on ne l’a pas eu. Pendant que, par exemple, du côté de Sept-Îles, je suis bien content pour eux, ils ont fini 47^e au classement, bien en dessous de nous autre et ils ont eu le financement pour leur aréna.»

Selon le ministère de l’Éducation, en raison des disparités importantes entre les projets, d’autres critères devaient aussi être considérés pour assurer une sélection équitable et diversifiée et avoir une représentativité régionale. L’enveloppe disponible ne permettait pas de retenir un trop grand nombre de projets demandant un financement élevé.

Une réponse laconique, selon le maire de Gaspé alors que les deux régions ont des profils socioéconomiques similaires. Le complexe sportif de Gaspé est évalué à 30 millions alors que celui de Sept-Îles était de 78 millions de dollars.

« On visait quand même maximale de 20 millions dans les deux cas. Bref, c’est un peu injustifiable et inexplicable. »

Dans la population, plusieurs personnes rencontrées partagent le même avis que le maire.

« Ce n’est vraiment pas juste. Ça fait plusieurs années qui en parle au gouvernement pour réussir à essayer d’avoir un montant », mentionne une gaspésienne.

« Je suis surpris un peu. Le dossier était bien monté. Je pense que Gaspé on est une région éloignée comme Sept-Îles et ils faut qu’ils prennent consciences. Nos enfants et toute la population ont se besoin la et non les grands centres tout le temps », lance un homme.

C’est la deuxième fois que l’administration municipale doit essuyer des refus dans ce dossier. L’aréna actuelle, construite dans les années 60, est en fin de vie.

Le maire n’a pas l’intention de baisser les bras.

« Le jour où il y a un autobus qui débarque à l’hôtel-de-ville je pense que je vais faire détourner l’autobus pour le monter à Québec. Le problème est là-bas et pas chez nous.  »

Le programme de financement devrait être de retour en 20026.

Gaspé espère que le prochain essai sera le bon.