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Garderies : des parents paient le prix de la Loi 143

Publié le 30 août 2019 à 17:09, modifié le 30 août 2019 à 17:12

Par: Catherine Pellerin

Alors que les fermetures de services de garde privés se multiplient, en raison des nouvelles dispositions de la loi 143, plusieurs parents vivent un véritable casse-tête. Les témoignages sont nombreux.

La petite Isalie fait partie des nombreux enfants qui se sont retrouvés sans place de garderie. Pendant 3 mois, sa maman a dû repousser son retour au travail, après son congé de maternité.

« Pour un poupon, c’est plus difficile encore, ils peuvent en prendre juste 2. Alors, oui, c’est plus difficile encore pour un bébé. », explique Sophie Bouchard.

Dans les derniers mois, plusieurs parents ont également vu leurs services de garde fermer.

« Qu’elle ferme, je suis déçue…je suis aussi déçue de perdre mon travail pour m’occuper de mon enfant », lance Vanessa Fournier.

« Mon garçon, du jour au lendemain, a perdu sa 3e garderie parce que l’inspectrice était passée », raconte Marie-France Deschênes.

Des situations stressantes et frustrantes. Et les solutions se font rares.

« Je n’ai pas de place en garderie et ça va me coûter plus cher d’arrêter de travailler, que de payer quelqu’un à 15$ de l’heure pour garder mon garçon parce qu’il n’y a pas de place pour les poupons »Marie-France Deschênes

Et plusieurs parents trouvent insensé de devoir rester à la maison, faute de place en garderie pour leurs enfants…surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

« Ce n’est pas uniquement les parents qu’ils mettent dans le trouble avec leur loi 143, c’est les employeurs aussi. Au 23 septembre, si je n’ai pas de milieu de garde pour mes enfants, mon employeur est informé que je ne travaille pas », témoigne Andrée-Anne Frenette.

Aucun assouplissement prévu à la loi 143

Le ministre de la Famille reste inflexible. Il n’est pas question d’assouplir les règles pour les services de garde non reconnus.

« On n’a pas l’intention de bouger sur ce point-là, on pense que la santé et la sécurité des enfants, c’est la priorité », affirme Mathieu Lacombe, en entrevue à CIMT-TVA.

Le ministre admet toutefois que la création de nouvelles places pour les poupons de moins de 18 mois est nécessaire.

« Je suis confiant que dans les deux prochaines années, il y aura davantage de places. En attendant, j’invite les gens qui offrent un service non régi à se régir, à obtenir un permis. »

Avec des normes plus strictes, le ministère de la Famille affirme vouloir offrir des places de qualité aux enfants. Présentement, les parents ont toutefois l’impression d’en payer le prix.