Lors de son dernier mandat, le député de Gaspé n’a pas senti l’appui du gouvernement du Québec dans plusieurs gros enjeux de la région.

Il constate très peu d’avancés dans les dossiers majeurs en Gaspésie. Les réalisations sont beaucoup moins nombreuses que les dossiers qui sont toujours en attente. Il mentionne qu’il y a un recul important dans les régions et croit que l’avancée de celles-ci va passer par la mobilisation et une concertation des régions.

«Si on regarde la situation du transport présentement, avec l’absence de train, de service ferroviaire de marchandise et de passagers, avec un service d’autocar très précaire qui a été coupé de 50%, qui vivote d’année en année et qui est en fonction de subventions gouvernementales. Avec un service aérien, qui, malgré un Sommet aérien national ,n’a pas évolué dans le bon sens. Il n’y a pas de changements significatifs», explique Gaétan Lelièvre.

L’un de ses regrets est de ne pas avoir la chance de tester la possibilité de se faire élire en tant qu’indépendant. Il est convaincu que les élus indépendants peuvent influencer grandement les décisions du gouvernement et améliorer la politique actuelle s’ils sont de plus en plus nombreux. Selon le député, ce serait une avenue qui laisserait moins de place à la partisanerie et aux débats stériles, qui d’ailleurs, sont des raisons qui l’ont mené à quitter la vie politique.

«Au-delà d’une victoire personnelle, ça aurait été surtout un signal que les régions auraient pu envoyer au gouvernement en disant écoutez, on trouve qu’on a peut-être plus notre place dans les politiques conventionnels. On est capable de se prendre en main et d’élire des hommes et des femmes qui vont avec une bannière d’indépendant, avoir toute la marge de manœuvre pour assumer pleinement leurs responsabilités», dit le député de Gaspé.

Gaétan Lelièvre est en poste jusqu’au mois d’octobre. Il va passer l’été dans la région et continuer à travailler sur les dossiers importants, notamment la crise dans l’industrie des pêches.