La MRC des Basques perdra ainsi une municipalité importante. Saint-Guy, qui est dans la MRC des Basques, passera dans la MRC du Témiscouata en se fusionnant avec Lac-des-Aigles, village de cette MRC. Saint-Guy apportait beaucoup d’argent à la MRC des Basques, en raison de son vaste territoire agricole et forestier.

« Si la fusion ne s’était pas faite, on se retrouvait carrément dans le caca. Ça commençait à me stresser moi », a commenté Gilles Roussel, maire de Saint-Guy.

Saint-Guy et Lac-des-Aigles deviendront une ville, même si elle comptera environ 550 habitants.

«La municipalité va être la ville de Lac-des-Aigles, parce qu’au moment où tu fais une fusion tu peux choisir de travailler sur le code municipal, ou la loi cité et villes. Ça rien à voir avec la quantité de personnes. C’est que la loi citée et ville est beaucoup plus flexible », expliquait le maire de Lac-des-Aigles, Pierre Bossé.

Mis au courant vendredi, les deux maires sont heureux de cet avancement.

«C’est bienvenu, ce n’est que du bon! », s’est exprimé Gilles Roussel, en entrevue cet après-midi.

«On travaille sur le processus depuis juin 2022, et puis on est content d’avoir la réponse finalement », de dire Pierre Bossé.

Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, se dit en désaccord avec la décision du ministre. Il compte encore jouer quelques dernières cartes avant de lâcher prise dans le dossier.

« En perdant Saint-Guy, il perd gros, il perd beaucoup. S’il avait travaillé pour nous garder, pour nous offrir des choses, n’importe quoi », a poursuivi le maire de Saint-Guy.

Les deux entités partageaient déjà notamment les services d’incendie et de voirie.

«Les MRC ont une certaine responsabilité, mais les municipalités, ce sont eux qui ont le compte de taxes à donner aux citoyens », racontait le maire de Lac-des-Aigles.

Il y aura certains changements. Les citoyens devront s’y faire.

«Y’en a plusieurs qui sont pour comme de raison. D’autres ont dit, ah on va se faire manger par Lac-des-Aigles. Mais ce n’est pas ça du tout. Là ils vont voir au fil du temps que ce n’était que du bon », assure Gilles Roussel.

Les deux politiciens se partageront certaines tâches, comme celle de maire.

« Ça coute cher à administrer, que tu sois 50 personnes ou que tu en sois 2000, c’est la même d’administration », a terminé le maire de Saint-Guy.

D’autres rencontres sont prévues pour déterminer de la suite des choses. La nouvelle entité ne verra pas le jour avant 2024.