Mercredi après-midi, Berthe Bourgoin se repose dans sa chaise quand soudain le téléphone sonne. Un homme prétend être de sa famille et dit avoir besoin d’argent rapidement.  «J’ai dit allô il dit c’est ton petit fils qui parle chez la police j’ai fait un accident j’ai dit tu t’es fait mal oh il dit non, mais il me faut de l’argent,  là ça ma sonne j’ai pensé oh il y a quelque chose qui ne va pas là » raconte la dame de 98 ans.

« Ils vont utiliser beaucoup les émotions le chantage les menaces puis la pression l’urgence d’agir donc une personne âgée qui a à cœur son petit-fils va vouloir tout faire pour le libérer» explique la policière Amélie Lescaut.

Heureusement, son fils Luc était présent et lui a dit de raccrocher.  « Une chance que j’ai pu traverser et puis écouter la conversation. J’ai pris l’autre téléphone on l’a laissé continuer sa petite histoire d’accident puis jusqu’au poste de police «j’ai besoin de l’argent» là moi j’ai dit à ma mère on coupe la ligne on ne va pas plus loin. C’est incroyable la manière que ça peut être convaincant» témoigne Luc Bourgoin.

« Je me suis sentie soulagée oui j’ai dit ouf Luc était là j’ai dit ouf. Il s’est tué en se disant que c’était mon petit-fils, il n’a pas pris la bonne la bonne mémère » dit avec rires Berthe Bourgoin.

Et Berthe n’est pas un cas isolé : les fraudes de ce type se multiplient dans nos régions. Un présumé fraudeur a d’ailleurs été arrêté cette semaine à Edmundston. « C’est tout bien organisé tout orchestré, les fraudeurs ont des textes mot à mot pratiquement. Ils se renseignent beaucoup avant de passer à l’action» ajoute Amélie Lescaut.

Les policiers conseillent aux aînés de rester vigilants et de ne pas partager leurs informations personnelles et bancaires. « Faire une vérification globale voir si il n y a pas eu d’activités suspicieuses qui ont été déclarées. Plus les gens sont informés sur la fraude moins y a des gens qui vont subir des pertes.  Quand quelqu’un vous appelle, et qui dise des histoires de même, faites bien attention, de toute façon, c’est n’est pas comme ça que ça marche » poursuit la policière.