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François Whittom défend le mode de scrutin actuel

Publié le 21 septembre 2018 à 16:36, modifié le 22 septembre 2018 à 14:21

Par: CIMTCHAU

Le candidat libéral dans la circonscription de Bonaventure, François Whittom, entame le dernier droit de sa campagne. Il a condamné publiquement le projet des partis d’opposition de réformer le mode de scrutin. Il juge que cette réforme menacerait le poids des régions à l’Assemblée nationale.

« Le changement de mode de scrutin va faire un tort incroyable aux régions », affirme François Whittom.

Il déplore que le mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire, tel que proposé conjointement, le 9 mai dernier, par les chefs de tous les partis de l’opposition, réduirait le nombre de députés dans les régions. Selon lui, cette proposition ferait en sorte que le nombre de députés élus, à l’échelle de la province, passerait de 125 à 75. « Les 50 autres seraient dispersés en fonction du poids démographique des régions », ajoute-t-il.

Ce qui voudrait dire que, dans le cas de la Gaspésie, sa « représentation passerait de trois députés, à un seul député », affirme François Whittom.

 

Précisions

Lorsque questionné sur le sujet, le professeur titulaire de science politique de l’Université Laval, Louis Massicotte, a senti le besoin de rectifier le tir. Il dit qu’avec ce nouveau mode de scrutin, le nombre de circonscriptions diminuerait, mais pas le nombre de députés.

« Dans une région comme la Gaspésie, vous avez cinq circonscriptions. Alors qu’avec un mode de scrutin mixte compensatoire, comme celui sur lequel se sont entendu les différents partis d’opposition, la Gaspésie se retrouverait avec trois circonscriptions, donc trois députés élus comme actuellement, et avec deux sièges de liste », explique le professeur.

« Donc, à son point de vue, ça signifie que la région perd deux sièges, alors qu’une vision plus réaliste, me semble-t-il, dit que la région conserve exactement le même nombre de sièges mais que deux députés seront élu différemment des autres », appui Louis Massicotte.

Ce qui dérange particulièrement le candidat libéral, c’est que ces sièges, qu’on dit de liste, pourraient être occupés par des élus de l’extérieur de la région. « J’ai le goût de me battre pour ma région. On ne peut pas demander à quelqu’un qui est nommé là, de Québec ou de Montréal, de se battre pour une région » soutient-il.

« Dans une région comme la Gaspésie, il faudrait être complètement timbré pour un parti politique de présenter sur la liste des candidats qui ne résident pas dans la région. On ne fait pas ça même pour les candidats de circonscription, alors qu’on pourrait légalement le faire », enchérit Louis Massicotte.

François Whittom insiste aussi sur le fait qu’il mène sa campagne avec émotion. Originaire de Chandler, il a réitéré son intention de venir s’installer dans la région, après les élections.