1044 aînés attendent une place dans un foyer de soins de la province. Et parmi eux, 513 patientent dans les lits d’hôpitaux. Ces données, en date du 30 juin, proviennent d’un document du ministère du Développement social «ce chiffre-là va continuer toujours toujours de monter, c’est sûr qu’il y a du travail à faire beaucoup beaucoup. Une autre façon de faire le triage donc peut être que ça pourrait désengorger le milieu hospitalier un peu plus rapidement »  explique Jason St-Onge, vice-président du Conseil syndicat des foyers de soins du Nouveau-Brunswick.

« C’est un système au complet à revoir. Plus longtemps qu’on va les garder à l’hôpital moins probable qu’on peut les retourner à domicile parce qu’on aura eu des conséquences » expose Norma Dubé, présidente de l’Association francophone des ainés et ainées du Nouveau-Brunswick. « Est-ce que c’est une surprise ? Malheureusement non je pense que c’est notre réalité avec le vieillissement de la population » dit Suzanne Dupuis-Blanchard, directrice du Centre d’études du vieillissement.

Selon ces intervenants, des lits supplémentaires sont plus que nécessaire. Mais les foyers de soins font toujours face à un manque de personnel «on aimerait pouvoir les accueillir parce que plusieurs endroits ont des lits disponibles, mais avec le manque de ressources » ajoute Jason St-Onge.  « On ne pourrait jamais suffisamment construire  de foyer de soins. On se vole nos ressources tandis qu’on devrait bâtir nos ressources » poursuit Norma Dubé.

D’autres mesures pour aider les personnes âgées à rester plus longtemps à la maison sont aussi réclamées« offrir des programmes ça peut être prendre deux membres de la famille puis donner une petite formation » précise le vice-président du Conseil syndicat des foyers de soins du Nouveau-Brunswick.

« On parle de vieillir au bon endroit. On peut les soutenir à optimiser le plus possible leur niveau d’autonomie » selon la directrice du Centre d’études du vieillissement. « Les membres de la famille qui prennent soins des aînés à domicile souvent viennent à bout d’haleine à bout de force parce qu’ils ont très très peu d’aide pourtant c’est eux qui peuvent éviter un placement » témoigne Norma Dubé, présidente de l’Association francophone des ainés et ainées du Nouveau-Brunswick.

La population du Nouveau-Brunswick compte 22 % de personnes de plus de 65 ans contre 18 % à l’échelle nationale.