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Foyers de soins du Nouveau-Brunswick : retour à la table de négociations

Publié le 11 mars 2019 à 14:18, modifié le 11 mars 2019 à 17:21

Par: CIMTCHAU

Malgré un vote positif, les employés des foyers de soins n’iront pas en grève comme prévu. Pendant la fin de semaine, la ministre du Développement social a demandé un sursis temporaire au banc de la reine.

Les plans de grève des employés syndiqués des foyers de soins ont été contre-quarrés samedi explique le vice-président du conseil des syndicats des travailleurs des foyers de soins du Nouveau-Brunswick Roland Cormier :

« Samedi après-midi il a été dans une salle privée avec un juge sans que le syndicat, sans que nos avocats, sans que tout le monde soient au courant, pour avoir une injonction pour nous arrêter de faire la grève dans les prochains dix jours. »

Dans un communiqué, la ministre du Développement social Dorothy Shephard affirme avoir pris cette décision  pour « procurer une paix d’esprit aux résidents et permettre aux deux parties de retourner à la table de négociations. » M. Cormier voit la situation différemment :

« Il y a une déconnection complètement dans le système si elle pense qu’elle fait ça pour les résidents. Si elle veut réellement faire le bien pour les résidents, qu’elle vienne à la table, et qu’on discute des problèmes sérieux.  »

Des problèmes sérieux, c’est aussi ce que constate sur le terrain Shirley Cyr qui travaille au foyer de soins Notre-Dame de Saint-Léonard :

« Les conditions de travail dans les foyers de la province du Nouveau-Brunswick, au mien certainement, c’est qu’on travaille souvent souvent short, le travail est très lourd et on travaille très fort. »

Son travail est difficile physiquement et émotivement précise-t-elle : « c’est très dur quand vous voyez des personnes humaines, peut-être ils sont âgés mais ils sont humains et que tu veux leur donner des services dont ils ont tellement besoin et il faut que tu te limites et que tu donnes juste le nécessaire parce que l’autre résident attend ou que tu as trop de résidents en avant de vous, c’est très dur émotionnellement. »

Selon elle, si les employés veulent un meilleur salaire, c’est avant tout pour enrayer la pénurie de personnel.

Les négociations ont repris lundi. Roland Cormier peine à rester optimiste quant à la possibilité d’un dénouement heureux à l’issue de cette journée.

L’association des travailleurs des foyers de soins et le gouvernement n’ont pas retourné nos appels jusqu’à présent.