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Forum interrégional sur les risques côtiers : les changements climatiques ont un important impact financier

Publié le 30 mai 2024 à 17:38, modifié le 5 juin 2024 à 14:13

Par: CIMTCHAU

Aujourd’hui avait lieu la première journée du Forum interrégional sur les risques côtiers, à Rivière-du-Loup. Les enjeux financiers étaient abordés cet après-midi.

Le forum est le premier de la sorte avec les Conseils régionaux de l’environnement (CRE) de cinq régions. Le Bas-Saint-Laurent, la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, la Côte-Nord et la Gaspésie — Îles-de-la-Madeleine sont tous présents pour aborder différents enjeux liés aux changements climatiques sur les risques côtiers.

« L’idée du forum est de mettre l’humain au cœur des solutions en sensibilisant les gens sur les risques sur la santé mentale et l’économie, entre autres, et de leur démontrer que ces risques vont impacter les gens. Ça vient toucher à la vie sociale des communautés, donc on veut stimuler le dialogue sur le sujet », explique la coordonnatrice du Forum interrégional risques côtiers, Julia Santos Silva, voulant créer un endroit de discussions avec cet événement.

Une conférence sur les actifs financiers était présentée cet après-midi. Mais d’abord, qu’est-ce que sont des actifs financiers ?

« Les actifs naturels ce sont les forêts, les milieux humides, les rivières. C’est tout ce qui déjà présent sur le territoire et pas construit par l’humain », explique la directrice générale des infrastructures résilientes au climat Centre Intact d’adaptation au climat à l’Université de Waterloo, Joanna Eyquem.

Elle donnait une des conférences de la journée.

« Le gros problème en ce moment au Canada est que les actifs naturels ne sont pas comptabilisés dans les actifs financiers, donc on ne peut pas remarquer les pertes ou bénéfices financiers de la dégradation d’une berge, par exemple », a-t-elle rajouté.

Elle a donné un exemple qui éclaircit bien le fond de sa pensée. Elle a expliqué que si on a un milieu humide et qu’on le perd, après on va devoir colmater les dommages. Donc, on va devoir débourser en construisant un bassin pour entreposer l’eau, par exemple. Des dépenses de plus qui sont loin d’être bénéfiques pour le portefeuille des contribuables.

Donc, si on préservait mieux nos milieux humides, on en bénéficierait en gardant plus d’argent dans nos poches.

Elle a ensuite émis qu’une volonté de récompenser les personnes mettant sur pied des initiatives positives aiderait l’environnement et l’économie des régions.

« En ce moment, il n’y a pas de compensations pour les personnes qui mettent en place des initiatives pour maintenir des berges par exemple, alors qu’elles évitent de nombreux coûts aux municipalités et aux gouvernements. Ils viennent éviter de devoir construire de nouvelles infrastructures, ce qui est gagnant pour tout le monde. »

Le directeur général du fonds d’action Saint-Laurent, Frédéric De Beaumont, a résumé sa pensée sur les impacts économiques des changements climatiques.

« Les changements climatiques ont un impact sur l’économie. Par exemple, quand ton terrain perd des mètres ou des pieds chaque année, c’est sûr que ça peut avoir un impact sur la valeur de ton terrain. Si ça fait ça pour plusieurs personnes, l’économie vient être affectée. »

Madame Eyquema conclut la présentation avec une phrase forte : « la meilleure journée pour un milieu gris, comme du béton, est sa première journée, tandis que la meilleure journée pour un milieu vert est toutes les autres journées. »

Ce qu’elle veut dire ici c’est qu’un milieu vert, donc une infrastructure naturelle coûtera beaucoup moins cher à entretenir à long terme qu’un milieu gris comme du béton. Encore une fois, un bénéfice financier pour tous.