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Forage autorisé à Saint-Urbain : « ça me déçoit beaucoup », dit la mairesse

Publié le 18 septembre 2024 à 17:02, modifié le 19 septembre 2024 à 16:34

Par: Jérôme Gagnon

La décision de Québec d’octroyer les autorisations à la Société NioBay afin d’effectuer des forages de surface sur un premier bloc de claim minier à Saint-Urbain ne fait pas l’unanimité. Le secteur visé est situé à quelques kilomètres du parc national des Grands-Jardins. Les impacts pourraient être considérables pour le paysage.

La mairesse ne cache pas sa vive déception.

« Ça me déçoit beaucoup, ça me fait de la peine de voir ça », souffle Claudette Simard.

Malgré les préoccupations du Conseil municipal de Saint-Urbain, le ministère des Ressources naturelles et forêts a délivré les permis nécessaires pour une première exploration minière sur la zone 1, des terres qui appartiennent au Séminaire de Québec.

« Peu importe le territoire, il va y avoir des impacts, dont visuels, mais ça touche les terres du séminaire donc ce n’est pas notre juridiction », explique Patrick Lavoie, préfet de la MRC de Charlevoix.

« Je comprends que des emplois seront créés, mais il y a comme une réserve qui devrait être fait en lien avec ce qu’on a comme paysage et environnement. Du développement industriel, j’en ai déjà », déplore l’élue du territoire touché.

Avec ces forages de surface, la compagnie NioBay pourra connaître le potentiel du gisement de titane dans ce secteur. Saint-Urbain devra malheureusement s’y faire, estime la mairesse. Il est clair pour elle que NioBay obtiendra les permis nécessaires pour les autres zones ciblées dans un avenir rapproché.

« Je pensais que le caribou nous protégeait du projet et que les gouvernements allaient finalement prendre des décisions concernant ce secteur-là, mais je vois bien que non », dit-elle.

Le préfet de la MRC, Patrick Lavoie, demeure plus nuancé dans ses propos. Entendre l’ensemble des acteurs liés au projet serait bénéfique avant l’aboutissement du projet, croit-il. Les élus à Saint-Urbain ont d’ailleurs rencontré l’entreprise derrière ce projet minier nommé Foothills. Le préfet ouvre également la porte afin d’entendre les dirigeants de NioBay.

« Il faut regarder à plus grande échelle afin de savoir où on se place parce qu’on parle d’industrie minière, on parle de l’industrie forestière, on parle du récréotourisme. Pour la municipalité de Saint-Urbain, il y a des potentiels d’effets au niveau du transport et au niveau de l’impact des paysages », plaide ce dernier.

Le projet couvre une superficie d’environ 285 km2 et comprend cinq blocs de claims distincts. Plusieurs étapes demeurent à réaliser avant de voir des mines à ciel ouvert sur le territoire.

« Ça prend entre 7 à 10 ans », souligne Mme Simard.

NioBay prévoit de débuter les travaux à la fin octobre, soit après la période de la chasse à l’orignal.