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Fin du train de Charlevoix : qu’arrivera-t-il avec les installations en place ?

Publié le 20 décembre 2024 à 17:24, modifié le 20 décembre 2024 à 17:24

Par: Jérôme Gagnon

Tel que prévu, Réseau Charlevoix a fermé les livres en ce 20 décembre. Aucun revirement ne s’est produit depuis la rencontre de mercredi. Le train cessera bel et bien ses activités. Plusieurs questions demeurent en suspens aux quatre coins de la région.

L’ultimatum lancé au 20 décembre n’aura finalement pas eu l’effet escompté pour l’avenir de l’attrait touristique.

« C’est triste, mais je pense que ce n’était pas la bonne porte. On n’a pas les moyens nécessaires et on n’a surtout pas les outils », dit le maire Michel Couturier.

Dans un communiqué, l’organisme signale la fin de 15 millions de dollars en retombées économiques et la mise à pied de ses 55 employés. Selon l’OBNL, les trains dédiés au transport de passagers ne peuvent fonctionner sans un soutien financier important.

« Voir ce chapitre se clore de cette manière est une épreuve particulièrement difficile pour nous tous, notamment pour les 55 employés du Train de Charlevoix et les nombreux emplois indirects touchés », dit le président du conseil d’administration, Bruno Labbé.

Cette aide était de 55 % de leur budget à leur lancement. Il demandait 5 %.

« Quand je dis à un citoyen d’attendre pour la réparation de tronçons et que je prends de l’argent pour les opérations d’une organisation, ça ne peut simplement pas marcher », souligne M. Couturier ajoutant que les municipalités en ont déjà beaucoup sur les épaules.

« On avait le même objectif. On voulait avoir un plan, une autre façon de faire et de nouvelles solutions. Selon eux, ils ont tout essayé. Ainsi, faudra s’y faire », indique le maire de Petite-Rivière-Saint-François, Jean-Guy Bouchard.

Ce dernier estime que Réseau Charlevoix aurait dû envisager la piste du transport en commun afin d’obtenir davantage de financement.

L’avenir du chemin de fer

Le président de Chemin de fer Charlevoix a confirmé aujourd’hui au Charlevoisien son intention de céder le rail à la compagnie CN. Par courriel, la compagnie CN signale être au courant de la situation entourant le chemin de fer. Elle ajoute ne pas être en mesure de se positionner sur le futur de cette infrastructure ferroviaire. Celle-ci évalue ses possibles implications.

Dans l’incertitude, le projet de Sentier de la Rive est mis sur la glace. Même chose à Petite-Rivière avec l’expansion de son lien cyclable.

« Nous, on demeure en attente de la suite des choses. En janvier, nous en saurons davantage et nous pourrons nous mobiliser par rapport à ce projet », souligne le président du conseil d’administration de cette piste multifonctionnelle traversant de Baie-Saint-Paul jusqu’à Saint-Joseph-de-la-Rive.

Les coûts pour son acquisition étaient à l’époque très élevés, se rappelle Jean-Guy Bouchard.

« À l’époque où le CN avait abandonné le rail, il était à vendre pour faire un projet de bande cyclable. Pour son démantèlement et son achat, c’était assez majeur en termes d’investissements », raconte l’élu.

Et les installations ?

D’ailleurs, qu’arrivera-t-il maintenant avec les installations liées au train, dont la gare de Pointe-au-Pic ?

« Il faut comprendre que le secteur de Pointe-au-Pic, c’est quand même 1200 à 1300 chambres d’hôtel dans un petit kilomètre. C’est un carrefour important et on a besoin d’une installation publique dans un carrefour semblable », mentionne le maire, Michel Couturier.

À Petite-Rivière-Saint-François, le maire précise que les infrastructures appartiennent à Groupe le Massif. Il rappelle qu’elles sont exemptées de toute imposition municipale. À Baie-Saint-Paul, Réseau Charlevoix se penchera sur ses questions dans les prochaines semaines. Des réponses risquent de progressivement se révéler au retour de la pause des fêtes.