Avec l’assouplissement de cette mesure, les employeurs de la province devront s’adapter une fois de plus. Pour certains secteurs d’activités comme la construction et le commerce de détail, il est plus difficile d’instaurer une quelconque forme de télétravail. Toutefois, selon la présidente de PB Dimension RH, une firme spécialisée en gestion des ressources humaines à Rivière-du-Loup, il est possible de trouver une solution.

« Le travail hybride ou le modèle hybride retient l’attention des entrepreneurs et des employeurs, mais il est également en forte demande du côté de l’employé. De maintenir peut-être la possibilité de télétravailler de façon ponctuelle durant la semaine, et ce, à raison de deux ou trois jours par semaine […] je le suggère fortement. Le but serait d’offrir une flexibilité différente, des horaires sous forme de rotation », explique d’emblée Paméla Bérubé.

Cette nouvelle façon de travailler a chamboulé le monde de l’emploi. Il est désormais normal pour des employés de travailler à leur domicile et l’entreprise Lepage Milwork a compris cette nouvelle réalité.

« La pandémie nous a démontré que c’était un outil qui était possible et qui avait du sens. Les gens apprécient vraiment la flexibilité d’horaire qui vient avec ça de même que l’absence de déplacements quand ils sont à la maison. Pour la direction, ça nous a ouvert les yeux sur un mode de gestion alternatif. », affirme pour sa part le directeur général de la compagnie, François-Xavier Bonneville.

Cette compagnie louperivoise a mis sur pied, en juillet dernier, une alternative au travail en présentiel qui va se poursuivre malgré les nouvelles directives de Québec.

« Les gens ont le choix. Ils peuvent être en télétravail à temps plein, sur place à temps plein. Il peut y avoir un mode hybride entre les deux », ajoute-t-il.

Faciliter l’embauche

Malgré tout, 75 % des 70 personnes qui se trouvaient en télétravail sont de retour au bureau ou ont décidé d’opter pour un mode hybride. Avec la pénurie actuelle, le télétravail peut s’avérer un argument très important pour ces employeurs qui souhaitent engager de nouveaux travailleurs.

« Je ne pense pas qu’il ne faut minimiser ce type de réflexion là et tous les avantages qu’on peut mettre en place sont les bienvenus. Le travail hybride peut effectivement être un bon coup pour l’employeur », termine Paméla Bérubé.

Selon cette dernière, les employeurs se doivent de consulter chaque employé sur leurs réels besoins afin de preuve de flexibilité. Notons que dès le mois d’avril, une formule hybride sera proposée aux travailleurs gouvernementaux, à raison de deux journées obligatoires en présentiel par semaine.