Feu de tourbière : Rivière-Ouelle déclare l’état d’urgence
Publié le 23 juin 2020 à 19:19, modifié le 23 juin 2020 à 19:23
Par: CIMTCHAU
La municipalité de Rivière-Ouelle a déclaré l’état d’urgence concernant le feu de tourbière qui fait rage depuis vendredi. Les pompiers travaillent toujours sans relâche pour combattre cet incendie sans précédent.
Plus de 440 hectares de forêt ont brulé en l’espace de quatre jours au Kamouraska. Des sapeurs des casernes de Rimouski et de Lévis sont arrivés en renfort, tout comme 21 pompiers forestiers de l’Ontario. Des camions-citernes remplis d’eau alimentent de manière quasi constante les bassins en bordure de l’autoroute 20.
« Disons que 70 % du feu est contrôlé. Il reste environ 30 %, dans des zones rouges, qu’on n’est pas capable d’atteindre nous-même par voie terrestre », explique Christian Gagnon, directeur de la Régie intermunicipale en protection incendie du Kamouraska-Ouest.
L’opération est complexe, mais tout n’est pas perdu.
« C’est important pour nous de mettre un terme à cet incendie rapidement », affirme Jérôme Lambert, directeur des opérations chez Tourbières Lambert, qui ajoute que la moitié de la tourbière n’a toujours pas été touchée par l’incendie.
Un incident prévisible ?
Le temps est encore sec. La chaleur, accablante, surtout dans les champs.
« Ça fait plusieurs jours qu’on se disait qu’il ne faudrait pas que le feu pogne, car ça ne sera pas contrôlable », lance un agriculteur de la région, qui préfère garder l’anonymat. « Ça fait une semaine qu’il vente. Même nous autres, avec nos machines, on a décidé d’attendre. »
L’agriculteur est d’avis que davantage de précautions auraient dû être prises pour éviter ce désastre. « Il y a des gens qui n’ont pas fait leur job comme il faut. Ça, on peut être en colère contre ça. Je ne nommerai pas de nom, ça va se savoir un moment donné », ajoute-t-il.
« Il arrive des incidents dans les champs. Par exemple, un couteau qui touche une roche, ça donne une étincelle et c’est tellement sec que le feu peut prendre à tout moment », commente brièvement Jérôme Lambert.
L’entreprise ne souhaite pas non plus s’avancer sur les causes possibles de l’incendie. Tourbières Lambert, qui emploie près de 200 personnes dans la région, se désole néanmoins des impacts de l’incendie pour les agriculteurs.