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Fermer le dimanche pour se reposer

Publié le 3 août 2021 à 16:34, modifié le 3 août 2021 à 16:50

Par: Patrick Giguère

Québec n’a pas l’intention de modifier la loi pour interdire aux magasins d’ouvrir le dimanche en raison des effets de la pénurie de main-d’œuvre. Dans la Baie-des-Chaleurs, la majorité des petits commerces de détail sont déjà fermés cette journée-là, afin que les employés puissent se reposer.

Longtemps consacré au Seigneur, le dimanche est maintenant devenu une journée pour se reposer dans la Baie-des-Chaleurs.

«En fait, c’est très difficile de trouver des employés de fin de semaine. Déjà, juste de trouver pour le samedi, c’est très difficile. (…) Moi j’ai toujours dit à mes clients : le dimanche, c’est la journée du seigneur, c’est la journée du repos» , s’exclame la propriétaire de l’Anniemalerie de New Richmond, Annie Côté.

«Moi dans ma philosophie personnelle, j’aime que le dimanche soit plus familiale, donc je ne crois pas que je vais rouvrir le dimanche», dit la nouvelle propriétaire de Caprices de cuisine. Mélissa Vaillancourt songe plutôt à consacrer cette journée à la présentation d’ateliers culinaires. «Je voulais peut-être créer des ateliers de cuisine, mais en incorporant les enfants et les aînés, mais en coupant le système de vente», souligne-t-elle.

Chez Rhéal Pitre Sports, la décision a été prise lorsque le Québec a été mis sur pause en avril 2020, en raison de la pandémie.

«Ça faisait un bout qu’on y pensait, mais en même temps des fois avec la compétition et la tendance était d’être ouvert le dimanche, mais quand ça été imposé, on a vu une fenêtre et on l’a maintenu ouverte. C’est une bonne décision qu’on a prise», dit le propriétaire de l’entreprise, Étienne Bélanger.

Même si le gouvernement Legault n’est pas en faveur de réglementer les horaires d’ouverture de certains commerces comme à l’époque, le directeur de la Chambre de commerce de la Baie-des-Chaleurs croit plutôt que le débat devrait être relancé sur la place publique.

«Je pense que ça donnerait à tout le monde un petit peu de répit et on le voit présentement, il y a des commerces qui sont fermés les dimanches, lundis et mardis surtout dans la restauration», croit Maurice Quesnel.

Il prendra le pouls de ses membres cet automne.

«Je pense qu’après ça avec les associations comme la Fédération des chambres de commerce, le conseil du Patronat, la Fédération des entreprises indépendantes, je pense que c’est ensemble de voir s’il y a une volonté parmi tous les commerçants. Mais il faut commencer à quelque part», ajoute-t-il.

À l’ère du magasinage en ligne, les commerçants croient que les consommateurs se sont habitués à cette nouvelle réalité.

«La pandémie a changé les choses aussi, mais la semaine on a des journées beaucoup plus achalandées. (…) On sait qu’avec la pénurie de main d’œuvre, la difficulté de recrutement, c’est une décision qui fait prendre. Je pense qu’on est prêt à vivre avec quelques fuites pour offrir une meilleure qualité de vie à nos employés», soutient monsieur Bélanger.

«Tout le monde a peur du changement. Dans tous les domaines quand on parle de changement, il y a toujours une certaine réticence, mais on s’habitue toujours aux changements », complète monsieur Quesnel.