« La remontée de ce soir, c’est magique », estime le conservateur Gabriel Hardy.

En deuxième position pendant la majeure partie de la soirée, l’homme issu du milieu sportif a finalement creusé un écart de plus de 2 000 voix sur la députée sortante, Caroline Desbiens. À Québec, au rassemblement du parti, l’excitation était à son comble.

« J’ai commencé ma campagne en disant que l’histoire ne s’écrit qu’une seule fois… Eh bien, je pense que ce soir, on est en train de la réécrire », a-t-il déclaré.

« J’ai été nerveux en voyant les résultats, les votes qui changeaient de bord… Et là, on a vu le résultat se confirmer peu à peu », souligne le lieutenant politique du Québec pour le Parti conservateur, Pierre Paul-Hus.

La plupart des médias avaient d’ailleurs donné la victoire à Caroline Desbiens après 22 h. Les résultats en provenance de secteurs plus conservateurs, combinés au vote par anticipation, ont progressivement effacé cet avantage.

« On est face à un gouvernement libéral minoritaire, avec une opposition conservatrice forte. On sera là, on fera la différence — surtout avec des gens comme Gabriel Hardy pour nous épauler », ajoute-t-il.

L’ambiance était tout autre chez le Bloc québécois. La députée sortante Caroline Desbiens prendra le temps de digérer la défaite avant de s’adresser aux médias. Elle a tout de même transmis un message sur ses réseaux sociaux. Visiblement très ébranlée, la Charlevoisienne a déclaré : « Il n’y a pas de bonne manière de perdre, mais celle-là, c’est la pire. » Elle s’interroge toujours sur la façon dont elle a pu être proclamée élue, puis battue quelques heures plus tard. Elle a tenu à remercier ses électeurs.

Le libéral Alex Ouellet-Bélanger, quant à lui, a terminé en troisième position, récoltant un meilleur résultat que certaines projections ne le laissaient présager. Il demeure fier de sa campagne.

« Merci à tous ceux qui nous ont accueillis chaleureusement. C’est un beau processus démocratique. Les autres candidats ont mené une belle campagne, dans la positivité. Je suis très fier du travail que nous avons accompli », a-t-il indiqué à notre équipe.

Un seul bureau de scrutin restait encore à être compilé jusqu’à 15 h ce mardi. Gabriel Hardy est demeuré prudent durant la nuit avant de savourer pleinement sa victoire.

« Mon premier travail maintenant, ce sera vraiment de bien comprendre les enjeux, de m’intégrer avec tout le monde, puis de porter ces enjeux jusqu’à Ottawa », conclut M. Hardy.