Trois candidats y ont pris part : Diane Sénécal du Bloc Québécois, Bernard Généreux, député sortant du Parti conservateur, et Rémi Massé du Parti libéral.

« Ça s’est très bien passé, ça s’est passé dans la courtoisie, dans la bonne humeur », a réagi Diane Sénécal.

Mais courtoisie ou non, ce sont les échanges musclés entre le conservateur et le libéral qui ont marqué la rencontre.

« Je n’ai rien à défendre. Le Parti libéral a été au pouvoir dans les 10 dernières années, et c’est ce que les gens retiennent actuellement », a lancé Bernard Généreux.

« Écoutez, je pense que j’ai mitraillé pas mal les conservateurs aussi, parce qu’il est clair qu’ils n’ont pas de plan de match. On ne sait pas ce qu’ils vont couper », a répliqué Rémi Massé.

Le Parti conservateur a d’ailleurs profité de ce matin pour enfin dévoiler son cadre financier, le dernier à le faire.

« Pourquoi on le dépose aujourd’hui? Parce qu’on a arrêté d’en parler, de notre plan, parce que les libéraux étaient en train de nous voler », a justifié Bernard Généreux.

« Après les débats…? Ça achève, là! », a réagi son adversaire libéral.

Autre sujet chaud : le sort des travailleurs étrangers temporaires. Rémi Massé a promis une augmentation du plafond imposé à Ottawa.

« Je peux vous assurer d’une chose : si j’avais été au gouvernement, jamais cette mesure-là n’aurait été mise en place », a-t-il affirmé.

Ses rivaux ont aussitôt dénoncé cette prise de position.

« C’est son parti qui a mis en place ces mesures complètement irresponsables », a critiqué Bernard Généreux.

« Je ne vois pas en quoi votre présence va, tout à coup, opérer un miracle. Ce n’est pas possible », a ajouté Diane Sénécal.

Le débat a aussi permis de remettre sur la table l’avenir de la traverse de Rivière-du-Loup. Diane Sénécal a réitéré qu’elle ne s’ingérera pas dans les compétences provinciales. De son côté, Rémi Massé se dit prêt à investir pour assurer sa survie.

« On va mettre des sous pour pouvoir appuyer un organisme non lucratif, qui va maintenir la traverse de Rivière-du-Loup. Et s’il faut aller en compétition avec la STQ, on ira en compétition avec la STQ », a-t-il affirmé.

« Monsieur Massé, votre gouvernement est là depuis 10 ans. Il n’y a rien qui a été fait. Zéro et une barre », a répliqué Bernard Généreux.

« Monsieur Généreux, vous êtes là depuis 10 ans et je ne vois pas les réalisations qui ont été faites », a répondu Massé.

« Parce que c’est vous qui êtes au gouvernement! », a conclu Généreux.

Enfin, l’enjeu de l’indépendance énergétique a fait réagir. Bernard Généreux a défendu le projet d’oléoduc Transcanadien.

« Le véhicule le plus vendu au Québec, savez-vous c’est lequel? Ce sont les Ford F-150. Alors imaginez : pas de pétrole, pas de Ford F-150 », a-t-il illustré.

Une vision rejetée par la candidate bloquiste. Elle réaffirme sa position : le Bloc Québécois investira dans l’énergie propre avec des projets comme le tramway.

« Dans votre optique, soit on a un Ford F-150, soit on a un cheval. Moi, je n’abonde dans aucun de ces sens-là », a lancé Diane Sénécal.

À six jours du scrutin, le ton monte et le compte à rebours est bel et bien lancé.