Investir pour soutenir l’économie

Dans un contexte de guerre tarifaire internationale et de menace de récession, Yves-François Blanchet estime que le gouvernement fédéral n’a plus le choix : il doit investir massivement dans le transport collectif pour soutenir l’économie locale.

« Le gouvernement doit mettre de l’avant de grands chantiers publics, de grands chantiers collectifs dans les infrastructures, pour maintenir le niveau d’emploi des Québécois », a-t-il déclaré.

L’usine d’Alstom représente 500 emplois à La Pocatière, plus de 2 000 au Québec, et fait appel à 550 sous-traitants. Le Bloc souhaite que le projet de tramway de Québec, et la fabrication des rames par Alstom, soient confirmés rapidement.

« Il est essentiel que le gouvernement fasse sa part, et notre demande, c’est que sur 10 ans, le financement du transport collectif et des équipements de transport collectif soit littéralement doublé par Ottawa », a ajouté le chef bloquiste.

Blanchet demande aussi à Ottawa d’adopter une loi obligeant l’achat local dans ses contrats, un équivalent canadien du Buy American Act. Il propose une cible de 70 % d’achat local, à ajuster selon la capacité des chaînes d’approvisionnement québécoises.

« Mettre notre argent dans des contrats publics, dans l’énergie, dans la transformation des ressources, dans la productivité », a-t-il précisé.

Le Bloc dénonce la stratégie « pro-Ouest » des conservateurs

Le Bloc Québécois tient sa position par rapport à la construction d’un oléoduc transcanadien, à l’inverse des conservateurs qui, selon Blanchet, misent sur ce projet pour récolter des votes dans l’Ouest.

« Ici, on ne défend pas le pétrole, on défend les intérêts locaux », affirme la candidate Diane Sénécal.

« On va laisser faire ça, et on va envoyer notre argent dans ces gens dans l’Ouest, dont l’une des principales activités est de nous haïr », a lancé Blanchet en critiquant la stratégie conservatrice.

Travailleur étrangers 

Sur la question des travailleurs étrangers, Yves-François Blanchet a réagi aux propos du candidat libéral Rémi Massé, qui affirmait récemment que le programme devait être revu. Une position qui, selon le chef bloquiste, va à l’encontre des décisions passées du Parti libéral.

« J’espère qu’il a envoyé le mémo à son chef, et à la majorité des membres de son futur caucus. S’il veut être en position de pouvoir, il faudrait qu’ils partagent ce point de vue. »

À 28 jours du scrutin, la candidate Diane Sénécal poursuit sa campagne sur le terrain.

« Je vais aller serrer des mains, me faire connaître. Et puis une conférence de presse à la fin de la semaine se tiendra assurément », a-t-elle confirmé.