Fédérales 2025 : Caroline Desbiens mise sur l’expérience et la proximité
Publié le 14 avril 2025 à 05:00, modifié le 14 avril 2025 à 07:01
Par: Jérôme Gagnon
Députée sortante de Beauport–Côte-de-Beaupré–Île d’Orléans–Charlevoix, Caroline Desbiens sollicite un troisième mandat consécutif sous la bannière du Bloc Québécois, cette fois dans la circonscription redessinée de Montmorency–Charlevoix. Selon elle, le Bloc est le seul parti capable de défendre efficacement les intérêts du Québec à Ottawa.
Voir l’entrevue complète avec la candidate ci-dessus
Malgré des projections défavorables pour son parti dans cette nouvelle circonscription, la députée affiche une confiance certaine. Sur le terrain, elle perçoit un possible revirement.
Elle observe que la montée nationaliste, bien réelle, semble désormais ralentir, alors que les électeurs prennent le temps de réfléchir à l’avenir du Québec dans le contexte fédéral. Fière du travail accompli au cours de ses deux mandats, Caroline Desbiens insiste sur la proximité qu’elle a su maintenir avec les citoyens et les élus locaux.
« On a fait depuis 5 ans un travail exemplaire. Plusieurs municipalités, plusieurs organismes communautaires nous disent : on avait l’impression d’avoir un député fédéral, on ne voyait pas ça avant, un député fédéral qui est présent », mentionne cette dernière.
Elle met également en avant sa collaboration constante avec les acteurs régionaux, notamment lors de situations critiques :
« Il y a eu la pandémie. On a été collaborateurs en région. Il y a eu énormément d’enjeux qui font en sorte que le député fédéral doit répondre présent », dit-elle, citant notamment les inondations du 1er mai à Baie-Saint-Paul, où elle souligne la présence de représentants des autres partis à la suite de son invitation.
Concernant le paysage politique fédéral, Caroline Desbiens se montre critique envers les chefs des partis nationaux, qu’elle juge déconnectés de la réalité québécoise :
« Je pense que dans le tumulte actuel, on voit que des futurs premiers ministres, quels qu’ils soient, se laissent influencer un peu par la vague. Nous, on est bien ancrés sur le territoire québécois. On va collaborer en s’assurant que le Québec a sa juste part de retour. »
Pour elle, il ne suffit pas de parler au Québec à la veille d’une campagne pour prétendre en défendre les intérêts, comme elle accuse ses adversaires de le faire.
Enfin, Caroline Desbiens rappelle l’importance stratégique du Bloc Québécois sur la scène internationale :
« Ce qu’il faut dire aux gens, c’est que voter pour le Bloc Québécois, c’est aussi se donner des leviers diplomatiques. M. Blanchet, depuis 5 ans, active beaucoup de leviers diplomatiques : il est en Europe, il est aux États-Unis, il les consulte régulièrement. »