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Faut-il davantage d’hébergement touristique en Gaspésie?

Publié le 10 août 2020 à 17:44, modifié le 10 août 2020 à 17:44

Par: CIMTCHAU

L’afflux de touristes que connait la Gaspésie cet été remet à l’avant-plan la question de la capacité d’accueil de l’hébergement touristique. Plusieurs entreprises souhaitent se développer afin d’accueillir davantage de visiteurs. Ils souhaitent aussi pouvoir étendre leur activité pendant les quatre saisons.

La ministre du Tourisme le mentionnait la semaine dernière, elle souhaite prolonger la saison touristique avant d’augmenter la capacité d’accueil. Un avis partagé par le propriétaire des Chalets du bout du monde, Bobby Cotton. « N’essayez pas de venir tout en même temps, la Gaspésie est belle 365 jours par année, et il y a de quoi à faire 365 jours par année. »

Pour Mario Gauthier, directeur général, des Chalets du Parc avec l’été que connait la région, il faut commencer par être en mesure de répondre à la demande estivale. « La Gaspésie c’est une destination d’été, il faut qu’on ait les infrastructures pour les accueillir. On a beau dire aux gens de réserver avant de venir, mais il n’y a pas ce qu’il faut pour répondre aux services essentiels de prendre des vacances chez soi », affirme M. Gauthier. Il souhaiterait aussi que l’offre d’activité touristique hivernale soit mieux implantée pour prolonger sa saison, mais les agences de forfanteries qu’a approchées ce propriétaire ne sont pas encourageantes. « On nous a dit là-bas, vous perdez votre temps, les gens qui vont prendre des forfaits pour une fin de semaine ils vont aller dans La Malbaie ou ils vont aller dans les Cantons de l’Est ou dans les Laurentides, ils ne vont pas en Gaspésie c’est trop loin », ajoute-t-il.

Olivier Bazinet, propriétaire de l’Auberge Griffon Aventure, fait parti de ceux qui croient qu’il faut développer le tourisme à l’année en Gaspésie, mais sans s’attendre à l’achalandage de la période estivale. « On y croit de plus en plus à l’hiver, on voit les skieurs arriver, ce n’est pas les masses c’est des petits groupes, on n’a pas besoin de penser aux gens de Montréal nécessairement pour avoir un produit d’appel » suggère M. Bazinet. L’idée d’augmenter leur capacité l’été les a attirés longtemps. « Naturellement il y a du monde : let’s go on développe, on développe, mais on se rend contre qu’on cour après notre queue », affirme M. Bazinet. Pour lui, l’industrie touristique est trop fragile pour prendre le risque de créer de trop grosse entreprise dépendante uniquement de la période touristique estivale.

M. Gauthier lui souhaiterait l’aide de Québec pour amoindrir le risque financier qu’accompagne la construction de nouveaux chalets. « Les couts sont trop élevés pour pouvoir faire face à la musique avec une opération qui fonctionne sur seulement une saison », mentionne M. Gauthier.

La ministre du Tourisme assurait la semaine dernière que le gouvernement allait « accompagner les entrepreneurs dans le développement de l’offre touristique ici au Québec ».

Pour le propriétaire des Chalets du bout du monde, il faut à la fois l’aide de Québec et des touristes à l’année . « Tant qu’on ne fera pas venir du monde ici l’hiver au printemps et à l’automne, on ne pourra pas justifier la construction de l’hébergement », souligne M. Cotton.