Tout est calme dans le secteur de Miguasha… Mais, au cours des dernières heures, les propriétaires d’un camping ont observé un ours qui rôdait dans le secteur. Le phénomène, bien qu’assez rare, se produit régulièrement dans la Baie-des-Chaleurs.

« Ça arrive ici et là, de temps en temps… Tous les ans on en entend parler. Ça peut être en Abitibi, ça peut être au Saguenay. À un moment donné, un ou deux ours qui vont se promener parmi par le monde. », explique l’expérimenté coureur des bois, Bernard Dubé.

On ne signale aucune interaction avec l’animal… qui, selon toute vraisemblance, est à la recherche de nourriture. Sorti de l’hibernation depuis peu, ces animaux veulent se faire des réserves d’énergie avant les grands temps chauds.

« Comme, l’automne dernier, dans l’arrière-pays, s’il manquait de nourriture par exemple. Il se rapproche des fermes ou des pommiers, des arbres fruitiers, qui sont près des divisions de terre… J’imagine que les mêmes bêtes se souviennent de ça, et pensent d’avoir encore de la nourriture et ils viennent se promener parmi les habitations ce qui ne devrait pas être. », explique l’homme.

Tout près de Miguasha… où a été vu un ours, les quelques citoyens croisés ne s’inquiètent pas outre mesure.

« C’est surprenant. D’habitude, ça se tient clair, des maisons… Probablement qu’il y en a qui mettent des déchets, des fois dehors et ça les attirent. », sourcille ce monsieur croisé devant l’épicerie de Nouvelle.

« Bien… on est proche du bois. Alors, ça ne me surprend pas. (…) C’est correct… Il fait son chemin et tant qu’il n’attaque pas personne, ça fait notre affaire. », souligne cette dame, accompagnée de ces deux enfants.

« On est dans un secteur montagneux ici. Il y en a des ours. Moi je vais dans le bois, je n’ai pas vraiment peur. J’ai mon petit grelot… Il ne faut pas s’empêcher de vivre pour ça. », ajoute cette dernière.

Le secteur de Miguasha n’est pas le seul avoir été visité par des ours noirs dernièrement. Au cours des dernières heures, des observations ont été faites à Maria, et même sur les plateaux de Carleton, près du fameux château d’eau.

« Ce n’est pas dangereux… Mais c’est à respecter. Un ours, c’est imprévisible. Avec la puissance de l’ours, ça ne pardonne pas si tu te fais attaquer. Faut quand même être prudent. », prévient monsieur Dubé.

On estime qu’il y a entre 70 et 75 mille ours noirs au Québec. Il est normal qu’un ou deux sortent le bout du nez pour profiter du paysage.