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Facultés affaiblies causant la mort : 4 ans d’emprisonnement pour Sébastien Miville

Publié le 3 mai 2021 à 15:32, modifié le 4 mai 2021 à 15:28

Par: Catherine Pellerin

Sébastien Miville, qui a causé un tragique accident en 2018 à La Pocatière alors qu’il avait les facultés affaiblies par la drogue, a reçu sa sentence cet après-midi au palais de justice de Rivière-du-Loup. Il écope de 4 ans d’emprisonnement à partir d’aujourd’hui, et d’une interdiction de conduire de 7 ans.

La juge Luce Kennedy a suivi la suggestion commune des deux avocats.

La procureure de la Couronne, Me Lili-Anne Laforest a dit souhaiter que cette sentence sensibilise les conducteurs aux risques de conduire avec les facultés affaiblies. Sébastien Miville, qui avait alors 22 ans, avait consommé du cannabis et de la méthamphétamine.

« Une personne qui a consommé, et finalement s’en va en prison quatre ans parce qu’il a tué deux personnes… je pense que c’est le plus gros du message qui doit être retenu », a-t-elle lancé.

La collision dont il est responsable s’était produite sur l’autoroute 20. Sa copine de 17 ans, Kelly Charest, qui prenait place dans son véhicule, a perdu la vie. Alain Dion, 63 ans de Matane, est aussi décédé. Il était au volant de l’autre véhicule, qui avait été percuté de plein fouet par la voiture de l’accusé, après qu’il ait traversé le terre-plein.

Quatre autres personnes ont été blessées à la suite de l’impact.

« Prendre ses responsabilités »

À la mi-mars, Sébastien Miville a plaidé coupable de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort et causant des lésions. L’avocat de la défense, Me Francis Paradis, a expliqué la décision de son client.

« Il a perdu sa conjointe. Il a une culpabilité morale qui l’entretient et qu’il continuera de porter en lui. Pour lui c’était important de passer à autre chose le plus rapidement possible. Après une longue réflexion, on est arrivés à la conclusion que la meilleure façon pour lui de passer à autre chose et de prendre ses responsabilités, c’était de plaider coupable. »

Des témoignages émotifs

L’émotion était palpable dans la salle de cour, alors que des personnes qui ont subi les impacts de cet accident ont témoigné, pour raconter la dure épreuve qu’elles vivent depuis octobre 2018 et les séquelles qu’elles subissent.

Plusieurs affirment être encore incapable de conduire. Certaines souffrent d’anxiété, de dépression.

« Quelque chose est mort en moi cette soirée là», a affirmé une dame, qui a dû réapprendre à marcher après la collision.

Sébastien Miville s’est lui aussi adressé aux familles, en pleurs, pour s’excuser et présenter des remords.