Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Exploitation forestière : un ciel gris à l’aube d’une récession

Publié le 19 décembre 2022 à 17:03, modifié le 19 décembre 2022 à 17:03

Par: Félix Côté

Le bilan de l’industrie forestière est loin d’être excellent en 2022. Les producteurs et les transformateurs n’ont pas été épargnés par l’inflation et à l’aube d’une possible récession ou d’un ralentissement économique en 2023, le marché se contracte davantage.

Si l’année 2021 a été excellente partout au Canada avec une hausse des revenus de 13,6% comparée à 2020. La situation est bien différente cette année, car les dépenses liées à l’inflation ont eu un impact important sur les marges.

« La saison 2022 a été très difficile c’est une saison ou on a connu une décroissance de nos revenus. Les prix du bois ont descendu. Puis, malheureusement, on a une croissance de nos dépenses, l’inflation, le prix du carburant, les pièces, la machinerie. Donc, c’est très difficile » explique le directeur général groupement forestier coopératif Baie-des-Chaleurs,

Le secteur forestier est l’employeur le plus important de la région, à l’extérieur de la saison estivale. À l’aube d’une récession, il y aura beaucoup moins de construction. Le prix du bois devrait chuter et les revenus de l’industrie aussi. Difficile ainsi d’évaluer s’il y aura d’importantes pertes d’emplois.

« On espère que la récession sera la moins longue possible et que les prix du bois augmentent et que les intrants que l’on a pour les opérations de récoltes se stabilisent au niveau des coûts » espère le directeur général de la coopérative forestière de la Gaspésie.

L’industrie forestière est influencée par le marché américain en raison des accords de libre-échange. Les intervenants régionaux soulignent qu’ils sont dépendants du marché américain et que le prix du bois est moindre s’il est vendu au Canada.

« Je ne sais pas c’est quoi le pourcentage de bois qui est vendu aux Américains, mais c’est la grande majorité. Même si notre client son bois peut être vendu au Canada, le fait que le marché américain soit plus ralenti ça fait plus de bois sur le marché canadien », raconte M. Babin.

Le cycle économique actuel est difficile, mais les forestiers croient que tout rentrera dans l’ordre.

« Oui c’est comme tout cycle. Par contre, ce qui est vraiment inquiétant par rapport aux autres c’est que je sais que nos dépenses augmentent de manière folle. Ça, on n’a pas vécu ça », rassure le directeur général du groupement forestier coopératif Baie-des-Chaleurs.

Rappelons que l’industrie forestière est un moteur économique majeur au Québec. Elle emploie près de 130 000 travailleurs et génère plus de 7,5 milliards de dollars en revenus d’emploi.