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Expédition Bleue : une tonne de déchets récoltée à mi-parcours

Publié le 29 juillet 2024 à 17:18, modifié le 29 juillet 2024 à 17:44

Par: Jérôme Gagnon

À quel point le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent est-il pollué, notamment par du plastique? Depuis le 21 juillet, une équipe de chercheuses collecte des données à bord d’un voilier. Déjà, une tonne de déchet a été récoltée par l’équipage.

Récolter des données, documenter, étudier, sensibiliser et nettoyer. C’est ce que l’équipe de l’Expédition Bleue accomplit depuis déjà une semaine. L’équipage est composé de 12 membres, dont des chercheurs, biologistes, navigateurs et créateurs littéraires. Ils cohabitent sur le voilier Vanamo pour sillonner le parc national du Fjord-du-Saguenay et le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.

« Le navire est confortable et spacieux. Il est très stable ce qui permet d’ avoir une certaine stabilité pour le travail des gens de la recherche. C’est l’idéal pour nous également. C’est du partage. On peut s’initier à ce monde de la recherche », explique la première maître du Vanamo, Marie-Pier Grenier.

Il s’agit de leur deuxième mission scientifique. La dernière consistait à évaluer l’ampleur de la pollution de plastique à partir de Sept-Îles en passant par Tête-à-la-Baleine jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine. Durant ce nouveau périple, le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent devient à son tour un laboratoire à ciel ouvert. Des prélèvements d’eaux ont été récoltés.

« Pour le 2e chapitre, on avait besoin de recenser la pollution dans l’intérieur du fjord du Saguenay et dans le golfe du Saint-Laurent », indique la directrice et fondatrice de l’Expédition Bleue, Anne-Marie Asselin.

L’équipage s’est arrêté à Cap-à-l ’Aigle et à Baie-Sainte-Catherine dans les derniers jours.

« Nous n’avons pas hâte que ça termine et le moral va très bien. Chaque lieu qu’on visite, c’est comme une nouvelle aventure qui commence », mentionne-t-elle.

« C’est à la fois une rencontre humaine et scientifique, chaque jour est comme un émerveillement », dit à son tour Kateri Lemmens, créatrice littéraire à bord du navire.

D’ailleurs, le constat est déjà clair. La pollution occupe une grande place sur les berges du Saint-Laurent et du parc marin.

« Le fjord semble être un petit peu différent de ce qu’on est habitué à voir. Dans la portion fluviale, on a trouvé beaucoup de gros débris très lourds, de la ferraille et des gros pneus. On a retiré près d’une tonne jusqu’à présent. On ne comprend pas trop le phénomène, c’est peut-être les forts courants avec les marées. Sur le golfe du Saint-Laurent, on y voit des résidus de plastique », explique Mme Asselin.

Un vidéaste et un photographe travaillent aussi à temps plein à documenter visuellement l’état de ses lieux naturels. Un défi d’envergure afin de respecter les normes exigées et de protéger les mammifères marins.

« On est là pour documenter la pollution plastique. On veut toujours être capté mais on garde nos distances et on a des hypers longs zoom. C’est important de respecter leur bulle et ne pas changer la trajectoire du bateau pour se rapprocher », souligne Guillaume Shea-Blais, directeur de la photographie.

Dès 11h lundi, le catamaran a quitté vers Rivière-du-Loup. Il ira par la suite aux Escoumins et terminera son périple à Tadoussac.

*Voyez le reportage complet de Jérôme Gagnon dans la vidéo ci-dessus*