Étudiants internationaux : le CCNB déplore la suppression de permis de travail
Publié le 30 septembre 2024 à 17:05, modifié le 30 septembre 2024 à 17:05
Par: Mylene Thomas
Le collège communautaire du Nouveau-Brunswick déplore les changements liés au permis de travail postdiplôme pour les étudiants internationaux. Avec cette suppression de nombreux permis de travail, le CCNB s’inquiète de la viabilité de ses programmes et du besoin grandissant en main-d’œuvre.
Avec cette décision du gouvernement fédéral, plusieurs programmes jugés non prioritaires au CCNB ne seront plus en mesure d’offrir le permis de travail postdiplôme aux étudiants étrangers. C’était pourtant l’un des facteurs déterminants qui permettait aux étudiants internationaux de choisir le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick « à partir du moment un étudiant international réalise que le risque d’avoir un permis post-diplôme de travail ne pourrait ne pas se matérialiser dans un secteur auquel il s’intéresse bien évidemment est ce qui va vouloir s’inscrire dans un collège communautaire pour poursuivre sa formation ? » a relaté Cyrille Simard, vice président du développement au CCNB, campus Edmundston.
L’établissement craint de ce fait la fermeture de certains de ses programmes de formations « c’est la viabilité du programme qui est mis en cause et ceux qui vont être pénalisés en bout de piste les étudiants, évidemment la force d’attraction du collège est réduite » s’inquiète le vice président du développement au CCNB, campus Edmundston.
Et le besoin de trouver des travailleurs risque d’être encore plus criant. 133 000 postes devront être comblés au Nouveau-Brunswick d’ici 2032 et 40 % d’entre eux nécessiteront une formation collégiale selon les prévisions du CCNB « si on est en train de fermer la porte à 40 % de ces étudiants-là on est train de faire en sorte que les entreprises qui ont besoin de cette main d’œuvre-là n’auront pas accès. On a besoin de cette immigration-là pour être capable de maintenir une vitalité économique » poursuit-il.
La plupart d’entre eux entament un processus de résidence permanente pendant ces années travaillées «qui vont faire des stages qui vont trouver un emploi temps partiel qui vont créer de la connexion avec les communautés. 90 % de nos étudiants souhaitent immigrer au Canada » a précisé Cyrille Simard.
Plus tôt cette année déjà, un plafonnement des permis d’études avait été mis en place pour réduire le nombre d’étudiants internationaux dans les établissements postsecondaires. Le CCNB dit subir une réduction de 10 % pour sa rentrée 2025.