Étude sur le milieu agricole : deux maires de la Péninsule acadienne encore sur leur faim
Publié le 29 novembre 2024 à 17:10, modifié le 2 décembre 2024 à 13:41
Par: Alex Delcourt
Une quarantaine de mesures pour développer la zone agricole dans la Péninsule acadienne ont été suggérées à la la Commission des services régionaux. Si l’initiative est saluée, elle reste insuffisante aux yeux de certains.
L’étude, faite par l’institut de recherche Valorès, aurait son utilité, mais manquerait d’éléments pour certains.
« Tout à fait important. Nous, à Imaginons, c’est un dossier sur lequel on a commencé à travailler depuis déjà trois ans au moins. » – Christine Lemay, présidente de l’organisme environnemental Imaginons la Péninsule acadienne autrement
« Quand ils m’ont contacté pour prendre part à l’étude, j’étais content qu’il y ait une initiative qui avait été mise en place pour reconnaitre l’agriculture. On était un peu comme les oubliés de la Péninsule acadienne. » – Reno Poirier, agriculteur pour Légumes chez Reno à Grande-Anse
Le maire de Tracadie et le maire des Hautes-Terres admettent que le document sera d’une grande utilité pour l’avenir agricole de la région. Toutefois les deux ne sont pas entièrement satisfaits. Denis Losier juge que le rapport ne répond pas aux questions que se posent sa communauté et lui-même.
« Oui, on parle de l’étude en général, mais ce qu’on veut savoir, c’est l’impact environnemental ne fait pas partie de la charge de travail qu’on demande à l’institution universitaire. Ces données-là, on va pouvoir les avoir plus tard. Comme de fait, un an plus tard, ce qu’on voit, c’est cette composante-là qui est inexistante. » – Denis Losier, maire de Tracadie-Sheila
Du côté du maire des Hautes-Terres, sa préoccupation numéro une était l’impact écologique de la culture du bleuet sur les cours d’eau. Selon lui, une bonne description a été faite, mais aucun résultat formel n’y est inscrit.
« Une place que je suis moins rassuré, moi j’aurais aimé voir plus. Quand on parle du réseau hydrographique, c’est certain que je vais avoir des questions à poser. On décrit juste la rivière Pokemouche, la rivière du Nord et ainsi de suite. (…) On n’a pas pu savoir si un moment donné des tests d’eau qui avaient été faits. Est-ce que ça pourrait nuire. On parlait des zones tampons. Je ne vois rien de ça là… » – Denis Landry, maire des Hautes-Terres
La mise sur pied d’un mécanisme indépendant de surveillance pour contrôler la qualité de l’eau près des champs de bleuets a été suggérée par l’étude. Selon Reno Poirier, la balle est maintenant dans le camp des politiciens pour rendre ce document utile.
« L’importance du document va être à l’importance que nos instances politiques municipales et provinciales vont vouloir lui donner. Ça peut être une étude qui va rester sur une tablette, comme ça pourrait être une étude qui pourrait être très positive et stimuler le secteur agricole. » – Reno Poirier, agriculteur pour Légumes chez Reno à Grande-Anse