Être pilote privé, à seulement 17 ans
Publié le 26 janvier 2022 à 16:50, modifié le 26 janvier 2022 à 17:09
Par: Catherine Pellerin
Piloter un avion privé, à seulement 17 ans. C’est ce qu’un jeune homme de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup a réussi à accomplir. lls ne sont qu’une poignée au Québec à pouvoir être aux commandes d’un appareil à cet âge.
Jason Viel en rêvait depuis qu’il était petit. Il a eu la piqûre vers 8 ans, alors qu’un pilote d’Air Canada lui a fait visiter son cockpit.
« C’est sûr que quand j’étais plus jeune je ne pensais pas être rendu là, à 17 ans. Je ne pensais pas que c’était possible », raconte le jeune homme.
Il fait partie des plus jeunes pilotes au Québec. À 16 ans, il a commencé sa formation. Il y a quelques mois, il a obtenu sa licence. Son instructrice l’a rapidement laissé voler de ses propres ailes.
« Elle me dit en débarquant, « c’est à toi, tu as les commandes. Moi je débarque, c’est rendu à ton tour ». Le stress a un peu embarqué! Puis finalement tout s’est bien passé. C’est vraiment quelque chose d’extraordinaire »
Le jeune homme n’a eu aucun pépin, jusqu’ici, lorsqu’il était dans le ciel.
« C’est sûr que c’est inquiétant ,parce qu’on est dans les airs, mais on est entraîné pour ça. Puis si j’ai une panne moteur, je sais exactement quoi faire»
En plus de ses études, il travaille à l’aéroport de Rivière-du-Loup. Son objectif : être pilote de ligne pour de grandes compagnies aériennes canadiennes.
« Mon rêve, c’est de travailler sur des gros porteurs, vivre ma vie de ça, en faire carrière »
« Ça prend des jeunes qui sont motivés, ça prend des jeunes qui sont allumés, ça prend des jeunes qui sont travaillants qui n’ont pas peur d’étudier, parce que ça reste que c’est beaucoup de travail au début », explique le président d’Aviation MH, Martin Hivon.
Pénurie mondiale de pilotes
Plusieurs pilotes dans l’industrie ont pris leur retraite au cours des dernières années, les perspectives d’emploi sont donc excellentes.
« Ici à l’aéroport, quand je travaille, je vois beaucoup de pilotes. Il y en a qui disent que j’ai quasiment gagné au loto 6/49. Le temps que je fasse ma licence, je sors puis j’ai quasiment un emploi assuré », déclare Jason Viel.
« L’industrie du transport aérien est en renouvellement, puis avant même le début de la pandémie, il y avait une grosse pénurie de pilotes. Là, ça va être 5 fois pire », explique Martin Hivon.
Son employeur, Martin Hivon, est un pilote de CF-18 à la retraite et instructeur d’acrobaties aériennes. Il est certainement un modèle pour la relève.
« J’essaye de leur montrer où ils peuvent aller, qu’est ce qu’ils peuvent faire, qu’est-ce qui est possible »
Même si la formation est exigeante, Jason Viel se dit déterminé à faire des vols transatlantiques, d’ici quelques années.