Les plants sont encore tous jeunes. Ils ont été mis en terre cet été. Des chênes et des noisetiers dont les racines vont permettre la pousse des futures truffes. « On croise les doigts pour 5 à 7 ans avant d’avoir les premières truffes, mais comme toute culture innovante il y a des choses qu’il va falloir qu’on vérifie. Je pense qu’avant d’avoir une récolte conséquente, on va parler peut-être aux alentours d’une dizaine d’années probablement,» espère le porte-parole de La Jardinière, David Robert.

La jardinière s’est appuyée sur ArborInnov et Biopterre pour relever ce défi inédit.«Ce qui est une première aussi ici on parle de la truffe mais c’est une nouvelle espèce, une espèce qui est indigène ici, qui n’est pas cultivée en Europe, qui n’est pas connue en Europe, c’est la Tuber canalitulatum, on l’appelle maintenant la truffe des Appalaches.»

Un champignon dont la culture a été testée dans les cantons de l’Est mais qui pourrait se développer pour la première fois dans de nombreuses terres en friche et aussi au pied d’autres arbres de nos régions explique David Robert : «On est déjà en train de vérifier ça en ce moment-même (…) On est en train de regarder avec d’autres espèces indigène peut-être même certains conifères.» «Le but de ses vergers-là, c’est de vérifier la rusticité de la culture pour nos régions et aussi pour Biopterre pour pouvoir s’en servir comme verger de recherche,» ajoute le professionnel de recherche chez Biopterre, Pierre Bouchard.

Le champignon très connu des fins gastronomes, semble déjà susciter l’intérêt des restaurateurs locaux. «Ils sont très intéressés et tous mes chefs en ce moment je pense que les premières truffes pour les 5 à 10 premières années vont tout être vendues. Les chefs attendent ça avec impatience,» affirme David Robert.

La truffe semble avoir de beaux jours devant elle puisque une autre Truffière est en train de se monter au Kamouraska et qu’un autre projet devrait voir le jour au printemps prochain à La Malbaie.