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Érosion des berges : Maria sera protégée, mais qu’en est-il des autres?

Publié le 21 octobre 2022 à 15:08, modifié le 21 octobre 2022 à 15:55

Par: Félix Côté

La municipalité de Maria se prépare pour protéger ses berges contre la submersion et l’érosion. Au dernier conseil municipal, un règlement d’emprunt de 684 000$ a été adopté. Ce montant vient compléter le coût global du projet de 10 millions annoncé par la vice-première ministre Geneviève Guilbault, plus tôt cette année.

En raison des changements climatiques, 4000 km kilomètres de berge dans l’Est-du-Québec sont affectés par l’érosion. À Maria la route 132, la rue des Mouettes et la rue des Tournepierres sont de bons exemples de zones à risque. Et une enveloppe de plusieurs millions de dollars a déjà été versée de la part du gouvernement du Québec pour la protection des berges.

« Quelles sont les solutions qui vont être proposées? On n’a pas encore de solution proposée, ça va venir progressivement. Il faut penser que le projet s’échelonne jusqu’en 2024 », explique le maire de Maria, Jean-Claude Landry.

À New Richmond 33 maisons se situent dans la zone rouge à haut risque recensé par l’outil de cartographie de la Sécurité publique, mais aussi des infrastructures telles que le Boulevard Perron, une école, une église et le club de l’âge d’or. Tout protéger engendrerait des coûts faramineux. Les experts croient que cette option n’est pas envisageable.

« Le constat que l’on fait, c’est que l’on a beaucoup de besoins. Mais, on a aussi pas beaucoup d’argent pour y arriver, et cet argent-là, ces ressources sont limitées on ne pourra pas y arriver. Donc, c’est mathématiquement, d’une certaine manière impossible de protéger et de résister aux éléments partout en Gaspésie et aux îles de la Madeleine », affirme la chercheuse en changements climatiques en chef de l’organisme Ouranos, Ursule Boyer-Villemaire.

Les experts affirment que des choix devront être faits entre les différentes infrastructures à sauver. Le Comité ZIP de la Gaspésie et le CIRADD ont consulté des urbanistes, les élus de la région et la population afin d’établir une stratégie dans laquelle toutes les opinions seront prises en compte.

« Il y a des secteurs de submersion qui sont parfois plus présents à Maria. Mais, dans le cas de New Richmond, on parle plus d’érosion. Donc ce sont des approches différentes, ce sont des enjeux différents. Ça reste que ça touche les citoyens donc il faut prendre action, il faut faire des choix », ajoute le directeur du Commité ZIP de la Gaspésie, Antine Bonhomme.

Toutefois, il est certain que ce n’est pas tous les terrains qui pourront être sauvés.  Certaines propriétés pourraient être déplacées pour éviter de se faire avaler par la mer, comme l’a été le Château Dubuc.