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Éric Levasseur reconnu coupable du meurtre de sa conjointe

Publié le 28 février 2024 à 16:55, modifié le 29 février 2024 à 17:06

Par: Jérôme Gagnon

Le jury a tranché et déclare Éric Levasseur coupable du meurtre au second degré de Carolyne Labonté commis le 18 mars 2021 dans leur domicile de Notre-Dame-des-Monts.

Avec ce verdict rendu, Éric Levasseur écope ainsi d’une sentence d’emprisonnement à perpétuité. Comme le stipule la loi, il ne sera pas  admissible à une libération conditionnelle entre 10 et 25 ans. Le jury a été convaincu hors de tout doute raisonnable que l’accusé est l’auteur du coup de feu qui a atteint fatalement la femme de 40 ans.

Séquestrés pour leur délibération depuis lundi en fin de journée, les 12 jurés en sont venus à un verdict unanime pour trancher du sort de l’accusé. Plus tôt dans la journée, le jury avait demandé à réécouter cinq témoignages et l’appel fait aux 911. Vers 16 h 50, l’enveloppe avisant qu’ils en étaient venus à une décision était remise au juge Carl Thibault.

Le silence pesant de la salle d’audience a été rompu vers 16 h 56 par le prononcé du verdict. Celui-ci a été accueilli avec un mélange d’émotions par les personnes présentes. Des membres de l’entourage de Carolyne Labonté ont sangloté en entendant la décision.

« Depuis 2021,  le doute plane sur ce dossier. Aujourd’hui, le verdict ne ramènera jamais Mme Labonté. On espère de tout cœur que ça permettra aux personnes qui sont endeuillées de tourner la page et de regarder vers l’avant », a déclaré l’avocat de la Couronne, Me Jean-Sébastien Lebel.

Interrogée à son tour, l’avocate de la défense Me Marie-Hélène Giroux a indiqué que son client était « dévasté » du verdict. Levasseur est demeuré de glace lorsque le jury a tranché en fin d’après-midi. La défense étudie la possibilité d’aller en appel, a précisé l’avocate.

On en saura davantage, jeudi, sur les prochaines étapes. Le juge Carl Thibault doit trancher sur la durée de la libération conditionnelle.

Rappel des faits

La poursuite faisait valoir que la relation entre l’accusé et sa conjointe était houleuse et que Levasseur, aux prises avec des problèmes de consommation, aurait mal réagi au fait qu’elle prenne ses distances et à la perspective d’une rupture définitive.

À l’inverse, les avocates de l’accusé avaient proposé une théorie de cause selon laquelle la victime, déprimée et éprouvant des difficultés personnelles, se serait enlevé la vie.

Au procès, présidé par le juge Carl Thibault, une voisine a relaté qu’Éric Levasseur s’était précipité chez elle après le drame pour lui dire que sa conjointe s’était «tiré une balle» et lui demander d’appeler les secours.

Il semblait désemparé et avait des traces de sang sur le visage, a-t-elle spécifié.

Il aurait par la suite fait des verbalisations allant en ce sens à divers intervenants des services d’urgence et du milieu communautaire.

L’accusé a exercé son droit au silence pendant son procès et n’a pas témoigné pour sa défense.

Avec les informations de Dominique Lelièvre, Journal de Québec