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Éric Levasseur pourrait bénéficier d’une libération conditionnelle à partir de 18 ans

Publié le 6 juin 2024 à 10:26, modifié le 6 juin 2024 à 14:28

Par: Jérôme Gagnon

Éric Levasseur, reconnu coupable du meurtre au deuxième degré de Carolyne Labonté, pourrait devenir admissible à une libération conditionnelle après 18 ans d’emprisonnement. C’est pratiquement la période qu’avait recommandée le procureur aux poursuites criminelles et pénales lors des recommandations sur la peine.

Le juge de la Cour supérieure Mario Tremblay a lu son jugement sur la peine jeudi matin au palais de justice de La Malbaie.

Comme le jury a reconnu Éric Levasseur, 49 ans, coupable du meurtre au deuxième degré de Carolyne Labonté le 28 février dernier, l’accusé s’est donc automatiquement vu imposer une peine d’emprisonnement à vie. Son procès s’est étiré sur près de quatre semaines.

Lors des recommandations sur la peine tenue en avril, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Jean-Sébastien Lebel, avait demandé qu’Éric Levasseur purge entre 18 à 20 ans de pénitencier avant de pouvoir demander une libération conditionnelle. Il dit donc être satisfait de la décision du juge Tremblay.

L’avocate d’Éric Levasseur, Me Marie-Hélène Giroux, avait plutôt recommandé que son client puisse devenir admissible à une libération conditionnelle après 13 ans d’incarcération.

Dans sa lecture, le juge a souligné plusieurs facteurs aggravants qui ont pesé dans la balance dans son analyse pour déterminer la période à partir de laquelle Éric Levasseur pourrait devenir admissible à une libération conditionnelle.

Le contexte de violence conjugale, la brutalité des gestes commis, le fait que le meurtre a été commis avec une arme prohibée, le fait de camoufler son meurtre par un suicide, les circonstances et l’endroit où le crime a été réalisé sont tous des éléments qui ont été mentionnés par le magistrat. Il a rappelé également la peine éprouvée par la famille de la victime. Les facteurs atténuants quant à eux sont presque inexistants. Néanmoins, le Tribunal retient que l’accusé a le soutien de ses enfants.

«La preuve révèle que Carolyne Labonté fut abattue sauvagement par Éric Levasseur. Ce dernier a tiré un projectile à l’arrière de la tête de sa victime alors sans défense. Levasseur a enlevé la vie à une personne sans histoire» et a «tenté de camoufler son crime en suicide», a rappelé le juge.

Notons que dans les dernières semaines, l’avocate de la défense a demandé formellement l’annulation du verdict de culpabilité et ainsi la tenue d’un nouveau procès. Elle a adressé cette demande à la Cour d’appel du Québec.