Selon les plus récentes données dévoilées par la commission du Bureau d’audience publique en environnement (BAPE), la région en produit moins qu’ailleurs au Québec, avec une moyenne de 502 kilogrammes par habitant.  À l’échelle provinciale, c’est plutôt 724 kilogrammes de déchets éliminés en 2019. D’ailleurs, pour l’année 2023, le gouvernement provincial souhaite réduire cette moyenne à 525 kilogrammes.

« La recette gagnante est en fait de fournir aux gens des services de proximité. Ils sont accessibles facilement et gratuitement. Dans nos écocentres, il n’y a aucun frais pour y accéder pour tous nos citoyens », affirme d’emblée Maxime Groleau, directeur général de la Régie intermunicipale des déchets de Témiscouata (RIDT).

Il s’agit de résultats encourageants pour la MRC qui a régionalisé sa gestion des déchets. Le Témiscouata, qui regroupe 19 municipalités, a un site d’enfouissement et quatre écocentres, qui accueillent pas moins de 30 000 utilisateurs par année.

« C’est toujours plaisant d’avoir une nouvelle de cette nature-là. Je pense qu’on est sur la bonne voie et ce qu’il faut noter à ce moment-ci c’est le travail de l’ensemble des municipalités qui se sont regroupées pour mettre en place une régie intermunicipale. Présentement, elles font un beau travail », explique le préfet de la MRC de Témiscouata, Serge Pelletier.

« On est très satisfait d’avoir mis en place ces services qui permettent d’avoir ces ratios-là. On est aussi satisfait de la réponse des gens qui utilisent ces services pour permettent de moins enfouir de déchets dans notre région », dit Maxime Groleau.

Du travail reste à faire

L’organisme souhaite poursuivre ses efforts. Il veut en faire plus afin de détourner un maximum de matières du site d’enfouissement, dont les résidus organiques. De cette façon, cette initiative permettrait à la MRC de faire d’importantes économies en plus de donner un coup de pouce à l’environnement. Selon le RIDT, un tiers des matières enfouies au Témiscouata sont des matières organiques.

« D’ici le début de l’été, donc juin 2022, chaque maison va recevoir un composteur domestique et différents éléments afin que chaque résident puisse gérer ses matières chez lui. Par ailleurs, afin d’avoir des résultats à l’échelle provinciale, le gouvernement se devra de changer de mode de consommation des gens de manière à consommer moins, mais également mieux », affirme M. Groleau.

Notons que la collecte de déchets de même que l’enfouissement coûtent 1,8 million de dollars par année à la MRC. Le RIDT jouit d’un budget de quatre millions de dollars annuellement.