La productivité des entreprises québécoises diminue. Derrière les murs d’HIFA, les réflexions s’intensifiaient mardi matin. Élus, experts et dirigeants de compagnies ont pu prendre connaissance des résultats de l’étude menée par Talan et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

Conclusion : l’incertitude commerciale est au cœur des plus gros défis de 60% des entreprises sondées. « On parle de chaos ici. On sème le chaos aux États-Unis. On ne s’est peut-être pas assez intéressé à la productivité depuis un certain temps. Les choses sont en train de changer », lance Louis Duhamel, président de LJD Conseils.

« C’est un facteur qui va mettre beaucoup de choses sur pause. Comment voulez-vous prévoir votre avenir et de savoir dans quel chemin prendre quand juste devant vous, il y a du gros brouillard », continue le vice-président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), François Vincent.

Les deux organisations proposent que les entreprises agissent maintenant en continuant les investissements, en trouvant des partenaires d’exportation ailleurs qu’aux États-Unis et en évitant d’adopter une attitude observatrice. Arrêter d’investir serait la pire décision.

« Si on fait ça, c’est un risque de peut-être pas de mort, mais c’est un recul qui sera automatique », explique Bernard Leblanc, directeur principal chez Talan.

« Attendre quoi finalement ? Est-ce que ça va aller mieux? Il y a beaucoup d’imprévus dans tout ça. Raison de plus d’être plus résilient. Cette marge de manœuvre permet d’être prêt à tout finalement. Être prêt à résister à tout », mentionne M. Duhamel.

Talan et la FCEI ont décidé de s’arrêter à Rivière-du-Loup en raison de la présence de plusieurs entreprises qui pourraient profiter à une meilleure productivité au Québec.

« Ça peut être des porte-étendard partout pour le Québec. Ce sont des joueurs internationaux », indique Bernard Leblanc.

Une visite guidée des Halles d’innovation et de formation avancée a aussi été effectuée. Un tour des installations qui donnent déjà des idées aux entreprises de la région.

« Il y a plusieurs choses que je vois qu’on va pouvoir faire et qu’il y a plusieurs entreprises qui vont pouvoir utiliser, autant au niveau de la formation qu’au développement au développement de produits, aux tests dans les laboratoires », aborde Pierre-Luc Bellavance, directeur ingénierie chez Lepage-Millwork.

Les enjeux des travailleurs étrangers temporaires et de la paperasse qui prend trop de place ont aussi été soulevés comme facteur réduisant la performance.