Entreprendre en pandémie
Publié le 28 janvier 2021 à 15:30, modifié le 28 janvier 2021 à 15:30
Par: Louis-Philippe Morin
Les commerces ouvrent et ferment au rythme de la pandémie. Une valse économique qui pourrait stopper le désir qu’on des entrepreneurs de se lancer en affaire… Pourtant, aidés par des organismes, quelques courageux ont plongé dans leurs rêves.
C’est connu, les Québécois ont toujours eu la fibre entrepreneuriale. La crise sanitaire aurait pu stopper le développement des affaires… Les plus téméraires ont fait avec. Co-propriétaire de la boutique le Vraquier, Guillaume Saint-Pierre-Damini en sait quelque chose.
«La pandémie est arrivée en même temps qu’on était en train de faire les rénovations du local. Il y a eu des délais causés par ça. Mais on a été chanceux d’ouvrir pour la saison estivale.»
Des projets auraient pu être retardés. Mais le désir de se lancer en affaire donne une dose de courage insoupçonnée.
«On aurait pu retarder, effectivement, l’ouverture. En même temps, quand on démarre une entreprise, on a toujours hâte de voir un dollar entrer dans la caisse… parce que ça faisait plusieurs dollars qui sortaient de la caisse.», lance monsieur Saint-Pierre-Damini
Nouvelle venue dans la région, l’entreprise de sociofinancement la Ruche viendra aider, d’autant plus, les entrepreneurs. Monica Normand, nommée il y a quelques heures est passablement heureuse de présenter la Ruche:
«C’est pas encore lancé. Ça va être lancé dans environ 3 semaines. – La ruche se veut vraiment une formule qui est complémentaire à ce qui existe déjà dans l’écosystème entrepreneurial.»
Dans le concept de la Ruche, c’est la communauté qui aide un promoteur nous dit madame Normand:
«C’est des petits montants que les promoteurs vont chercher dans leur milieu. – Et ça permet d’amasser, dans le fond, des sommes un peu plus grandes à partir de plein de petites contributions.»
Localement, tout est fait pour dynamiser l’entrepreneuriat et on prend les grands moyens. Le préfet de la MRC d’Avignon, Mathieu Lapointe, sent un bouillonnement.
«On avait une personne au soutien aux entreprises. Maintenant, on a une équipe de trois personnes et on veut, rapidement, embaucher deux autres personnes. Donc être beaucoup plus présents sur le territoire et accompagner, du mieux qu’on peut, nos entreprises.»
Même son de cloche à la SADC où la directrice générale, Lyne Lebrasseur, nous confirme qu’ils ont aidé beaucoup d’entrepreneurs au cours des derniers mois.
«Présentement, on a 96 entreprises qu’on a accompagnées, je dirais depuis mai ou juin. Pour environ un million trois cent mille de ce côté-là.»
Le commerce électronique et la présence en ligne étaient parmi les demandes les plus fréquentes des entreprises. Des chiffres qui parlent nous dit madame Lebrasseur:
«Dans ce volet-là, on a 53 clients qui sont accompagnés. Puis la majorité, peut-être 70-75%, pour justement leur permettre d’être davantage en ligne.»
La SADC est positive quant à l’avenir.
«Bien entendu, les gens ont vécu des périodes un peu plus difficiles. Mais comme lorsque ce sera terminé, on va être prêt à consommer, à retourner auprès de nos commerces. J’ai bon espoir que ça va bien pour nos entreprises.»