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Enquête du coroner : un témoignage poignant livré par la soeur de Régis Lavoie

Publié le 16 avril 2024 à 17:46, modifié le 17 avril 2024 à 08:46

Par: Jérôme Gagnon

L’émotion était à nouveau à son comble mardi au palais de justice de La Malbaie. Pas moins de huit témoignages ont été livrés durant cette deuxième journée d’audiences de l’enquête du coroner.

Parmi ceux-ci, la sœur de Régis Lavoie a parlé avec son frère tout juste avant son décès. Le premier mai 2023, Régis Lavoie a utilisé le véhicule Argo, appartenant à son beau-frère, Alain Tremblay et sa grande sœur, Kathy Lavoie, dont il était très proche.

« Il a dit qu’il n’avait aucune proposition à la Ville. Il a offert l’Argo étant donné qu’Alain et lui vont toujours à la pêche sur les lacs. Pour lui, c’est un champ, alors il n’y avait pas de danger », raconte Mme Lavoie.

Cette dernière lui rappelle alors de faire bien attention.

« Il n’y a rien là, c’est un champ d’eau, faut que j’ailles les sauver », lui répond-t-il. Elle communique par téléphone par la suite avec le pompier au grand cœur. « Tout va bien, ça va bien aller. On va les sauver, lui assure-t-il.  Elle reçoit peu après un dernier appel à 12 : 59. Régis est alors à bord du Argo.

« Il m’a dit, ça va bien, mais il commence à avoir des vagues et puis ça a été pouf, c’était fini », raconte la femme avec courage.

Il s’agissait de la première fois qu’elle révélait l’existence de ses discussions.

« Je ne pouvais pas le dire, c’était pour moi », dit-elle en pleurant.

En entrevue à la sortie de son témoignage, Kathy Lavoie a été questionnée sur le rapport de la CNESST. Celle-ci a indiqué que « tout était dedans ».

Disant que son frère était comme un fils pour elle, Mme Lavoie se questionne sur ce présumé manque d’équipement disponible pour le sauvetage.

«Oui, on est frustrés, mais que voulez-vous : mon frère aurait sacrifié sa vie et il l’a fait», dit la dame.

L’opération de sauvetage et de recherche abordée 

En avant-midi, il a été question du travail de la Sûreté du Québec.  L’officier maintenant à la retraite, René Aubry, à l’époque dans l’escouade de l’urgence, croit que la chaîne de commandement a été rapide dans le déploiement des différentes ressources à la disposition de la SQ. Il a relaté les efforts de recherche et de sauvetage dans les premières heures. Un hélicoptère est arrivé dans le ciel de Charlevoix dès 16h50 le 1er mai.

De son côté, Julien Turbide, l’un des plongeurs ayant participé aux recherches, a raconté que leur travail était impossible en raison du débit de l’eau. La rivière du Gouffre avait créé notamment des embâcles et des débris à certains endroits. Lui et ses trois coéquipiers n’étaient pas en mesure de mettre à l’eau une embarcation près du pont où le drame est survenu. Il a aussi précisé en détails les opérations qui ont mené à la récupération des deux victimes.

En début de journée, le père de Christopher Lavoie, émotif, a tenu à s’adresser au coroner pour souligner que son fils aurait eu 24 ans ce mercredi. Un moment de silence aura donc lieu demain dans le cadre des audiences.