Enquête du coroner : les premiers témoins entendus dans le dossier de la mort de Jason Barnaby Gload
Publié le 27 mai 2024 à 16:58, modifié le 28 mai 2024 à 07:55
Par: Louis-Philippe Morin
C’est aujourd’hui, au palais de justice de Campbellton, qu’on entendait les premiers témoins dans l’enquête du coroner, entourant la mort de Jason Barnaby Gloade, mort en 2022 au centre de détention de Dalhousie. Les procédures ont d’abord commencer avec la sélection du jury.
Une soixantaine de personnes se sont présentées pour effectuer leur devoir citoyen et la coroner et le procureur, maître Patrick Wilbur n’ont pas perdu de temps pour sélectionner cinq jurés: 3 femmes et 2 hommes ont été assermentés rapidement… pour entendre les premiers témoins.
Un policier de la GRC de Campbellton, le caporal Saint-Pierre, a d’abord défilé à la barre pour expliquer que des policiers se sont présentés à la prison pour une apparente tentative de suicide par pendaison. L’homme a raconté que des policiers sont arrivés quelques instants après des ambulanciers.. et que ces derniers avaient déjà commencé des tentatives de réanimation sur la victime de 39 ans. Des preuves vidéos ont été enregistrées à ce moment, un drap noué et des images, filmées par les caméras de surveillance à l’intérieur du centre carcéral ont aussi été saisi.
Puis, l’infirmier du centre de détention de Dalhousie est venu témoigner des quelques heures qui ont précédé le drame. Kevin Haché est venu expliquer que quelques jours avant que l’on retrouve monsieur Barnaby Gload, inconscient, le 25 mai, l’homme avait été évalué et se plaignait de maux de dos. Il a été envoyé, cette même journée, à l’hôpital de Campbellton où il a été traité pour ses maux. L’Infirmier assure que rien ne laissait transparaître des idées suicidaires, qui aurait pu hanter la victime.
Lorsqu’il est revenu au centre correctionnel, Monsieur Barnaby Gload a dû passé par la section COVID… Afin d’y être isolé quelques jours pour s’assurer qu’il n’était pas contagieux.
Puis, Trois officiers correctionnels ont défilé à la barre des témoins pour raconter leur version des faits. Leurs mémoires des événements se ressemblent beaucoup. Selon ce qu’ils ont raconté, la victime semblait coopérative et ne montrait pas de signe de désespoir ou de découragement, du moins jusqu’à 15h08, heure à laquelle on a remarqué que l’homme était inerte dans sa cellule.
À ce moment, les agents sont entrés dans la cellule, ont coupé les draps qui étouffait le prisonnier. Immédiatement des manœuvres de réanimation cardiaques ont été entreprises et un défibrillateur a même été utilisé. C’est le personnel ambulancier qui a pris la relève à leur arrivée et des manœuvres de réanimation cardiaque ont été pratiquée jusqu’à ce que le patient arrive à l’hôpital vers 16h10.
Le procureur Wilbur a posé des questions sur la disposition des caméras de surveillance, sur les rondes de patrouille et les possibles Antécédents de maladie mentale qui auraient pu accabler la victime. Tous les témoins ont répondu avec aplomb que rien ne laissait transparaître, des pensées suicidaires.
L’enquête se poursuivra demain avec la suite des témoignages.