Enquête de l’UPAC: Le maire de Saint-Simon veut des réponses
Publié le 12 septembre 2023 à 18:09, modifié le 12 septembre 2023 à 18:09
Par: Allyson Dubé
L’UPAC n’a toujours pas déposé d’accusations concernant la fraude qui a été commise à la municipalité de Saint-Simon-de-Rimouski. Plus de 300 mille dollars ont disparu des coffres de la municipalité entre 2021 et 2022.
Le maire demande maintenant à la Commission municipale du Québec (CMQ) d’enquêter. Il a fait parvenir une lettre à la Commission. Il l’a d’ailleurs lue à ses citoyens hier soir à la séance de conseil. Il est impatient d’obtenir des réponses pour possiblement intenter des poursuites au civil.
« Ce qui m’inquiète, c’est qu’on va tourner la page sans jamais savoir vraiment ce qui s’est passé », a commenté le maire en entrevue.
Denis Marcoux doit ramasser les pots cassés depuis son arrivée en poste à la mairie à la fin 2022. Il est aux prises avec cette histoire de détournement de fonds et voit à trouver des solutions.
« L’élastique s’étire, y’a beaucoup de rumeurs qui circulent, les gens soupçonnent l’un soupçonnent l’autre », a-t-il exposé.
Présentement, c’est l’UPAC qui est responsable du dossier.
«Ça bouge à l’UPAC. L’UPAC nous appelle et nous tient au courant. Dernièrement, ils nous disent qu’il y aurait plus qu’une accusation qui serait portée », expliquait-il.
« Comme nous sommes un corps de police provincial, on a le mandat de détecter tout crime par rapport à la corruption au sens large dans l’appareil d’état, que ce soit des municipalité, ou des organismes publics, des ministères, des bureaux de ministères entres autres » a expliqué Mathieu Galarneau, porte-parole de l’UPAC.
Les conclusions de l’enquête seraient dévoilées cet automne.
«Ce qui arrive par contre, c’est que l’UPAC, en qui on a confiance, fait une enquête qui est très longue », raconte-t-il.
Denis Marcoux demande à la Commission municipale du Québec de démarrer aussi une enquête. Il souhaite des réponses et vite. Il craint de dépasser les délais pour intenter des poursuites au civil. Une procédure qui est loin d’être gagnée à l’avance.
« La personne a notre argent pour payer un avocat et nous on n’a pas d’argent pour payer un avocat, c’est assez ironique. Comment va-t-on amener ça en cours sans savoir qui est impliqué, y’a des gens de l’extérieur qui sont venus, dans ces périodes-là, aider. Qui sont-ils, qu’ont-ils vu, est-ce qu’ils peuvent nous donner des informations, on n’a aucune idée là-dessus », se dit le maire.
Denis Marcoux souhaite connaitre le fin fond de l’histoire et estime que les citoyens ont également le droit de savoir.