Sans vouloir en inquiéter quelques-uns, il reste un peu moins d’un mois pour faire nos emplettes de Noël. Au cours des prochaines heures, on entendra parler des soldes du vendredi fou ou de ceux du cyber lundi… Des journées promues par les grands commerces… que tentent de combattre les détaillants régionaux.

« En Gaspésie, on est assez bien lotis. Les gens, de plus en plus, ont conscience que c’est important d’encourager nos entrepreneurs d’ici. », explique Valentine Palma, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie de la Baie-des-Chaleurs.

Comme chaque année, la Chambre de commerce met de l’avant un plan d’achat local. Cette fois, par contre, on a décidé de faire un peu autrement.

« Cette année, exceptionnellement, on a fait une campagne d’achat local qu’on retrouve à l’année. On veut encourager les gens, à l’année, à aller acheter davantage chez les commerçants d’ici. », continue madame Palma.

Un message entendu par certains consommateurs… mais pas par tous.

« Toujours local… Toujours local. », assure cette dame.

« Le plus possible local… Via le salon des artisans, surtout. », confirme celle-ci.

« J’ai beaucoup d’achats de Noël de fait. Il m’en reste encore quelques-uns… Probablement que je les ferai à Moncton, à cause du Costco. », argumente cet homme.

Pour d’autres, tout n’est pas noir ou blanc. Il y a des nuances… un budget à respecter et des aubaines à trouver.

« Je vais partout. Partout où sont les meilleurs rabais… Partout, où c’est le plus simple d’aller… Avec le prix de l’essence ces jours-ci, est-ce que c’est plus proche? Est-ce qu’il y a de bons soldes? Je prends toutes ces choses en considération. », sourit cet homme, les bras chargés de sacs.

Si l’endroit où on fait nos achats est important pour quelques-uns… ce qu’on dépense dans ces commerces demande encore plus de réflexion. L’économie étant difficile pour tous, on ajuste notre budget…

« Est-ce que vous allez dépenser plus cette année ou un peu moins? Mettons qu’on est deux vieux… On ne dépense pas beaucoup, parce que les enfants sont partis… Mais il y en a des pires que nous. », nous dit cette dame.

« La même chose… Pas plus. », soutient celle-ci, après quelques secondes de réflexion.

« Probablement la même chose, j’imagine… On fera comme on peut. », sourit l’homme aux sacs.

En terminant, certains commerçants de la région ont le cœur sur la main. En ce vendredi fou, quelques-uns tiendront plutôt un vendredi solidaire et remettront une partie des profits de cette journée à des organismes communautaires.