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Nouvelles

Encore des terres agricoles endommagées par des motoneigistes

Publié le 7 février 2022 à 16:49, modifié le 8 février 2022 à 22:15

Par: Jérôme Gagnon

Encore une fois, des adeptes de motoneiges ont laissé leurs traces sur des terres agricoles cette fin de semaine. Les agriculteurs de Charlevoix dénoncent le comportement de certains récalcitrants, qui endommagent leur culture.

Sécheresse, inflation, et motoneigistes irrespectueux, ce sont des enjeux avec lesquels les agriculteurs doivent composer chaque année. Toutefois, le dernier sur la liste irrite de plus en plus les producteurs.

« On est habitué à avoir des hivers beaucoup plus neigeux dans Charlevoix.  Les dommages sont donc amplifiés aussitôt que les motoneigistes passent dans le milieu d’un champ », explique l’agriculteur de Baie-Saint-Paul, Nicol Simard.

Le propriétaire de la Ferme du Cran Blanc de Saint-Urbain, Carl Gilbert l’a appris à ses dépens cette fin de semaine.

« Je revenais d’un périple de motoneiges de deux jours dans le coin du Saguenay, puis samedi soir quand je suis arrivé la première chose que je vois, c’est des traces, des traces et des traces. », raconte le producteur laitier.

Un groupe de 5 à 6 amateurs a sillonné l’un de ses lots et ceux d’un autre producteur dans les rangs 4 et 5 à Saint-Hilarion. L’agriculteur a ainsi décidé de dénoncer sur les réseaux sociaux.

« D’abord, je souhaitais sensibiliser les gens, puis essayer de soulever un mouvement parce que tu sais c’est des groupuscules qui décident une fin de semaine de faire fi de la réglementation. Quand on achète une motoneige, ça ne nous donne pas le droit d’aller partout. », souligne M. Gilbert qui mentionne être un amateur du sport.

Carl Gilbert est loin d’être seul. Nicol Simard, de la Ferme du Gouffre à Baie-Saint-Paul, fait face au même problème, et ce depuis très longtemps.

« Quand on connaît les coupables, on peut le dire à la Sûreté du Québec. Ils vont aller les avertir mais on ne veut pas déclencher une guerre. Toutefois, reste que ça entraîne des dégâts épouvantables qu’on subit tous les ans à cause de ça. », déplore-t-il.

Le président de l’UPA dans Charlevoix-Ouest souligne que la clef est la sensibilisation. D’ailleurs, une stratégie est actuellement étudiée par l’organisation.

« Quand quelqu’un va acheter des motoneiges, le nouveau propriétaire du ski-doo va avoir un pamphlet qui va lui dire les endroits et consignes pour en faire », dit Nicol Simard.

« Ça prend une coercition, à un moment donné ça prend de quoi », estime Carl Gilbert.

La Sûreté du Québec a été informée de ces gestes, qui peuvent sembler banals, mais qui ont de réelles conséquences. Les coûts des dommages ne pourront être évalués qu’au printemps.